Chère lectrice, cher lecteur,

Au cœur de cet été, il y a comme un vent mauvais qui se lève.

Celui de l’inquiétude, de la peur…

A quoi va ressembler la rentrée ? La crise économique, sociale, qui nous sont promises, vont-t-elles frapper de plein fouet ?  Qui sera touché ? Vous, moi, un proche, un voisin, un ami..

Et il y a cette question bien sûr, qu’on se pose sans trop envisager que cela puisse vraiment arriver : vont-ils réellement nous reconfiner ?

Je voudrais vous demander votre avis

Aujourd’hui je vous écris parce que j’aimerais savoir ce que vous en pensez. Quel est votre état d’esprit face à la situation que nous traversons ?

Comment envisagez-vous la période qui s’annonce ? Et comment la lettre Directe Santé peut-elle vous être utile à gagner en sérénité ?

Vous pouvez tout me dire en cliquant ici, je lirai absolument toutes vos remarques.

De mon côté, je crois que les décisions, les actions qui seront conduites, dépassent largement le cadre de la seule lutte contre une pandémie (si tant est qu’on puisse encore parler de pandémie).

J’ai l’impression que ce virus vient nous dire quelque chose d’autre. Sur notre façon de vivre, sur notre rapport à la maladie ou à la mort.

Je viens de discuter longuement avec quelqu’un qui n’a pas pu assister à l’enterrement de sa tante, pendant le confinement.

Il y avait dans sa voix une grande tristesse, bien sûr.

Mais aussi un sentiment de culpabilité et de colère contre elle-même, pour n’avoir pas eu le courage d’«enfoncer les portes », et de passer outre l’interdiction d’assister à la cérémonie.

Parfois on ne sent vivre que lorsqu’on ne respecte PAS la règle. Et tant pis pour les conséquences.

A cause du Covid, on a mis les résidents des EPHAD dans un sarcophage de solitude.

Pour la santé de tous, on a privé des milliers de personnes de ces visites, de ces caresses, de ces attentions qui rendent les derniers instants de vie si précieux. On a interdit le dernier adieu aux défunts, réduit les célébrations à néant ou presque.

Tout cela était-il nécessaire ?

Avons-nous perdu quelque chose de plus précieux encore, à mettre la santé avant tout le reste ?

Et à la rentrée, devrons-nous subir encore, ou enfoncer les portes ? Refuser les privations de liberté, les amendes pour le non-port d’un masque dont le gouvernement nous disait il y a quelques semaines qu’il ne servait à RIEN ?

A mon petit niveau, j’avoue que je suis bien perplexe.

Il n’y a plus de danger !?

Que faut-il penser aujourd’hui face au coronavirus ? Qu’il va y avoir une nouvelle vague, ou au contraire, que le virus est en train de s’éteindre, comme l’avait prédit le Pr Raoult ?

Le Pr. Jean-François Toussaint, professeur de physiologie à l’Université de Paris et ancien président des États généraux de la prévention, a livré de son côté le 10 août dernier une analyse sans concession :

« C’est sur les décès, dit-il, que l’on voit et que l’on comprend l’importance d’une pandémie or le taux de létalité est en train de s’effondrer avec moins de dix morts par jour depuis une semaine ».

« On a été dans une phase extraordinairement létale au printemps, on est maintenant dans une phase sur lesquelles les transmissions sont de plus en plus faibles et la sévérité l’est de moins en moins (…) là, actuellement, le danger n’est plus présent et on continu à instaurer une peur irraisonnée ».  

Aujourd’hui déjà, nous vivons masqués, à bonne distance les uns des autres.

Nous connaissons les slogans à réciter : « Il faut respecter les gestes barrière », « prenez soin de vous », « la santé est notre bien le plus précieux »…

Comme s’il n’y avait pas d’autre issue que la catastrophe !

Regardez d’ailleurs comment certains médias scrutent tous les jours le nombre de morts liés au coronavirus…Comme des prophètes du malheur, on les devine ravis d’annoncer tel jour que c’est plus que la veille.

Le pire est devant nous…Le pire est devant nous…C’est le mantra de l’information en continu.

Mais ils « oublient » de dire au moins une chose : on pratique BEAUCOUP plus de tests qu’au début de l’épidémie.

Voici par exemple la courbe pour les Etats-Unis par exemple, où près d’un million de tests  sont effectués par jour.

 

 

Dans ces conditions, il est évident que le nombre de cas détectés augmente.

Mais ce n’est pas en soi un problème, dès lors que ces cas n’entraînent pas de plus grande mortalité, ni d’hospitalisation en réanimation.

Alors que penser ?

Comme souvent face à l’incertitude, alors qu’on ne parle que de médicaments chimiques ou de vaccins miracles, j’ai l’impression que c’est le bon sens de la santé naturelle qui nous ouvre plutôt les meilleures pistes.

Il est manifeste, d’abord, que ses conseils les plus élémentaires ont montré leur immense sagesse : faire de l’exercice, sortir, prendre le soleil, ne surtout pas manquer de vitamine d, de magnésium (contre le stress) ou de zinc, manger varié, avec beaucoup de légumes, prendre soin de son microbiote, entretenir des relations sociales et amicales, etc. voilà les plus puissants stimulants de l’immunité.

Cette barrière de protection est notre trésor. Le premier rempart à fortifier avant toute autre chose.

Et puis il est vraiment temps que nos autorités savantes arrêtent de traiter l’homme comme une machine, un mécanisme hors sol, hors temps, dont on répare les pièces indépendamment du reste.

On sait très bien par exemple. qu’une personne seule, sans relations sociales, se défend moins efficacement contre un virus et produit une quantité accrue de molécules associées à l’inflammation qu’une personne bien entourée ?

Dans une étude sur le deuil, les chercheurs ont montré que les personnes qui ont perdu leur conjoint présentaient une nette « diminution de la réponse des lymphocytes B », des globules blancs responsables de la production d’anticorps[1][2][3].

Cela montre à quel point le renforcement immunitaire exige une approche globale.

Une idée ?

Dans un monde qui survalorise l’in-dépendance, devant une médecine qui prétend soigner le corps indépendamment du reste, c’est au contraire notre dépendance qu’il faut ré-apprendre à valoriser : dépendance à la nature, aux générations qui nous ont précédées, à celles qui nous suivront, et bien sûr, dépendance à l’autre, notre frère en humanité.

Voilà pourquoi je vous écris aujourd’hui : pour vous remercier de m’aider, à chaque lettre que vous écris, à faire de mon mieux pour vous donner des informations utiles.

Dites-moi ici ce que vous aimeriez lire, ce que vous préfèreriez éviter, je lirai tous vos commentaires et suggestions. Comme d’habitude, ne prenez pas de pincettes, vous pouvez tout me dire !!

 

Santé !

Gabriel Combris

[1] Bartrop R. W., Lazarus L., Luckhurst E. & col. (1977). Depressed lymphocyte function after bearevement. The Lancet, 1, 834-836.

[2] Schleifer S. J., Keller S. E., Camerino M., Thornton J. & C. Stein M. (1983). Suppression of lymphocyte stimulation following bereavement. J. Am. Med. Assoc., 250, 374-377.

[3] Schleifer S. J., Keller S. E., Meyerson A. T., Raskin M. J., Davis K. L. & Stein M. (1984). Lymphocyte function in major depression disorder. Arch. Gen. Psychiat., 41, 484-486.