Chère lectrice, cher lecteur,

Si nous tenons debout, ce n’est pas parce que nous avons un squelette, des tendons et des muscles.

Les morts aussi ont un squelette et des muscles (au moins un temps) …mais ils ne tiennent PAS debout.

Si nous y parvenons, c’est parce que nous avons une énergie fantastique de communication entre toutes nos cellules, un réseau à la fois électromagnétique et chimique, qui permet aux cellules de rester en cohésion et en harmonie.

Mais que se passe-t-il lorsqu’on interfère dans ces réseaux, comme le font par exemple… les pesticides ou les perturbateurs endocriniens ?

Pour le Pr Gilles-Éric Séralini, professeur de biologie moléculaire à l’université de Caen :

« On se désorganise petit à petit et ça se traduit par toutes sortes de pathologies de la communication cellulaire, c’est le cas de la plupart des cancers, des maladies nerveuses, des maladies immunitaires, des allergies et des maladies hormonales ».

D’après le scientifique, on ne peut pas expliquer l’augmentation de ces pathologies par des mutations génétiques qui seraient arrivées en moins de 50 ans dans toute la population mondiale.

Ni par une recrudescence de nouvelles bactéries ou de nouveaux virus.

En revanche, lorsqu’on soumet des rats aux pesticides de manière chronique, on constate qu’on peut reproduire toutes ces maladies

Ce lien évident, les autorités continuent pourtant de le nier.

Je vous l’ai dit dans un message précédent, l’Union Européenne essaie par tous les moyens d’autoriser à nouveau le glyphosate pour 10 ans. Et ce, au moment même où une nouvelle étude démontre le lien entre cet herbicide et des pathologies neurologiques comme Alzheimer ou Parkinson :

Ils n’ont toujours pas compris…

La situation est d’autant plus préoccupante que, toujours d’après le Pr Séralini, nous sommes « en permanence empoisonnés », et que nous ne sommes pas les seuls :  les animaux sauvages, de boucherie ou de compagnie le sont aussi :

« En fait aujourd’hui tous les kilos de chair sur Terre contiennent des résidus de pesticides. »

« Même les Inuits qui n’en utilisent pas un gramme, les reçoivent par les pluies et les condensations tombées dans la mer, et donc dans leur alimentation. »

 Et il n’y a pas que les pesticides.

Certains autres perturbateurs endocriniens sont tristement connus :

  • Le distilbène, qui a déposé son poison dans le ventre des femmes enceintes avant d’être interdit.
  • Le bisphénol A (emballages alimentaires, tickets de caisse), interdit en France mais pourtant toujours présent dans certains emballages.

Il en existe des dizaines d’autres, que les fabricants essaient de cacher sous des noms compliqués : phtalates (peintures, vernis, encres) halogenophénols (désinfectants), PCB, PBDE (dans les crèmes et huiles solaires), etc.

Ces deux derniers, par exemple, ont montré dans une étude chez le poisson-zèbre qu’ils avaient des effets délétères multiples (anxiété, stress, hyperactivité, etc.) qui se transmettaient sur plusieurs générations !

Merci pour l’héritage…

Et sur l’homme ? Là, c’est le grand flou.

Les fabricants et les pouvoirs publics entretiennent volontiers le doute, selon une méthode bien huilée, que dénonce là-encore le Pr. Séralini :

« Je suis persuadé que les pesticides sont 1000 fois plus toxiques sur la santé à long terme que la réglementation ne l’indique. »

« Car ils comprennent des ingrédients non déclarés et l’industrie manipule la réglementation en effectuant des tests portant uniquement sur le principe actif déclaré, qui n’est pas le plus toxique, ce qui permet d’obtenir des taux admissibles de résidus dans l’eau et les aliments. »

Face à ce gigantesque sabotage du vivant, je crois qu’il n’y a pas grand-chose à attendre de nos autorités.

En revanche, il me semble irresponsable de ne pas agir pour se protéger et protéger les générations qui nous succèderont.

Règles de survie dans un monde pollué

Évidemment, cela commence dans l’assiette, en évitant les aliments ultra-transformés et en privilégiant une alimentation bio.

Si vous n’achetez pas bio, consultez le classement de l’association écologique Environmental Working Group, qui publie un hit-parade annuel des fruits et légumes les plus « sales », c’est-à-dire les plus contaminés par les pesticides.

Sur le podium de tête, on trouve fraises, épinards et nectarines, suivis par les pommes, les tomates, les céleris ou les concombres.

Pour ces produits-là au moins, le bio est vraiment indispensable.

En cuisine, pensez à faire la part belle aux plantes détoxifiantes, comme par exemple la tige et la feuille de persil, ou la feuille et la fleur de cassis, du romarin ou des fleurs comme celle du mélilot.

L’avantage avec les plantes aromatiques est qu’elles stimulent l’odorat et le goût et donc par voie réflexe la salivation.

Et quand un plat vous fait envie, quand vous salivez, vous stimulez vos sucs gastriques et hépatiques, or les enzymes dépollueurs se trouvent dans les sucs hépatiques, ce sont les éboueurs qui nettoient nos cellules.

Si vous mangez du poisson, évitez ceux de la rivière (brochet, silures, anguilles, etc.) et les grands poissons de mer (requin, espadon, mérou) qui sont au sommet de la chaîne alimentaire et accumulent la pollution des plus petits ; privilégiez les petits poissons gras : hareng, maquereau, sardine, anchois, etc.

Sauf dans le cas des femmes enceintes ou des enfants qui grandissent, réduisez votre consommation de viande à une à deux fois par semaine.

Privilégiez les cuissons douces aux fortes, dont certaines comme le barbecue peuvent engendrer des perturbateurs endocriniens carcinogènes comme le benzopyrène.

Il faut éviter le contact avec les braises qui ne devraient pas être sous les aliments, mais à côté (barbecues verticaux) ; on peut aussi protéger viandes et poissons avec du papier sulfurisé.

Chez soi, il faut aérer le plus possible, l’été mais aussi l’hiver, et adopter une fois pour toutes des réflexes sains : plutôt que des désodorisants chimiques, utilisez par exemple les huiles essentielles (eucalyptus, lavande, citronnelle, etc.).

Éliminer les toxines :

Maintenant, comment procéder à l’élimination des toxines ?

Les perturbateurs endocriniens sont solubles dans les graisses et le tissu adipeux les piège.

Plus on a de tissu adipeux (masse grasse), plus on stocke de perturbateurs endocriniens, et on sait aujourd’hui que ceux-ci contribuent à l’apparition et l’aggravation et du surpoids et du diabète.

La pratique du sport augmente la circulation, et à partir d’une certaine intensité, brûle du tissu adipeux et permet le relargage de ces toxiques.

La prise de taurine est suggérée pour évacuer les toxiques par les voies biliaires via le tube digestif et les selles.

Mais ces toxiques risquent d’être réabsorbées dans le tube digestif avant d’atteindre le rectum si on ne consomme pas assez de fibres.

Il y a donc une synergie protectrice entre la prise de taurine et la consommation de végétaux : crudités, légumes secs, oléagineux, pains semi complets, céréales sans gluten, fruits… La pectine de la pomme, par exemple, a montré sa capacité d’améliorer l’élimination de polluants.

Enfin, on peut aussi faire des cures de détoxification.

Le site spécialisé La Nutrithérapie conseille notamment le complexe Physiomance Détox (Thérascience), qui « contient une synergie de principes éliminateurs et neutralisateurs, comme la taurine et le sulforaphane. »

A cela on peut ajouter une consommation régulière de curcuma, d’ail, de thé vert ou d’oignon.

Nous n’avons pas parlé du jeûne mais c’est aussi une piste intéressante de régénération physique…et spirituelle.

Car nos esprits aussi ont besoin de « tirer la chasse d’eau » pour se débarrasser des pensées… toxiques. Et en ce moment, hélas, ce n’est pas ce qui manque.

Santé !

Gabriel Combris


Sources

[1] Revue Santé Corps Esprit, septembre 2016.
[2] http://www.francetvinfo.fr/economie/bisphenol-a-interdit-en-france-toujours-present-dans-des-emballages_1714029.html
[3] Alfonso, S.; Blanc, M.; Joassard, L.; Keiter, S.H.; Munschy, C.; Loizeau, V.; Begout, M.L.; Cousin, X., 2019. Examining multi- and transgenerational behavioral and molecular alterations resulting from parental exposure to an environmental PCB and PBDE mixture. Aquatic Toxicology, 208: 29-38. http://dx.doi.org/10.1016/j.aquatox.2018.12.021
[4] https://www.ewg.org/foodnews/dirty-dozen.php
[5] Etude : R. Huxtable, Xenobiotic conjugation, in Huxtable R, Physiological actions of taurine, Physiol Rev, 1992, 72, 141
[6] https://www.vanvlodorp-nutrition.be/detox/
[7] http://www.lanutritherapie.fr/article/poisons-foison-dans-les-cheveux-des-enfants