Ce qu’il ne faut SURTOUT PAS FAIRE si vous l’avez entre les mains

 

Chère lectrice, cher lecteur,

C’est probablement le livre de santé le plus dangereux du monde.

Aux dernières nouvelles, on sait qu’il a été vendu en Allemagne, en 2008[1].

Où est-il passé depuis ?

Mystère…

Alors s’il vous tombe entre les mains, si on vous le propose au coin d’un vide-greniers ou d’une brocante du dimanche, adoptez la plus grande prudence !!

Ce livre a des centaines, peut-être des milliers de mort déjà à son actif…

Voici l’une des dernières photos qui a été prise de cet ouvrage :

En apparence, un grimoire bien inoffensif, qui a dû somnoler des siècles sur les rayons d’une vieille bibliothèque.

Et pourtant…

Ouvrez-le, et vous comprenez immédiatement qu’il s’agit d’autre chose.

 

 

Au revers de la couverture, une allégorie de la mort (un squelette) creuse une tombe.

A droite, il y a onze petits compartiments, portant chacun une étiquette sur laquelle est inscrit un mot latin : hyoscyamus niger (jasquiame noire), aconitum napellus (l’herbe aux loups – aconit), bryonia alba (la byrone ou navet du diable,) papaver somniferur (le pavot), le datura, atropa belladona (la belladone) etc.

11 plantes extrêmement toxiques, destinées à affaiblir, à rendre fou, et surtout…à tuer.

Car nous avons là, rassemblés dans ces petits tiroirs, onze des plus puissants poisons que la nature met à notre portée.

Prenons l’exemple d’aconit, l’herbe aux loups : à l’été 2018, dans les Pyrénées, un homme de 75 ans est mort parce qu’il croyait ramasser du couscouil pour faire une salade, et qu’il l’a en réalité confondu avec de l’aconit[2] (elle atteint tous les systèmes vitaux cardio-vasculaires et nerveux).

Le datura, lui, contient de l’atropine et de la scopalamine, deux substances aux effets sidérants :

  • La scopolamine provoque d’intenses hallucinations délirantes, une perte de contrôle et de l’amnésie.
  • L’atropine, elle, accentue les effets de la scopolamine. Ingurgiter ces deux substances n’empêche toutefois pas de conserver des fonctions motrices. Autrement dit, l’usager est comme “zombifié”».[3]

Un des tiroirs, on l’a vu, est réservé à la belladone, la plante qu’utilisaient les sorcières du moyen-âge pour provoquer des hallucinations de leur public.

Grâce à un subtile mélange où elles ajoutaient la jusquiame noire et la mandragore, elles faisaient croire qu’elles volaient ou qu’elles discutaient avec le diable en personne.

Aujourd’hui les chercheurs sont en mesure d’expliquer ce phénomène :  les alcaloïdes contenus dans la belladone (en particulier l’atropine) traversent la paroi cutanée, notamment des muqueuses et des aisselles, provoquant ainsi des états seconds avec hallucinations, sensations de lévitation et visions sataniques.

Mais à l’époque, seules les sorcières connaissaient ces « pouvoirs magiques »…

Pourquoi les utilisaient-elles pour faire le mal ?

C’est l’effrayant mystère des âmes noires, qui choisissent le camp de la terreur et de la souffrance infligée aux autres.

Mais on peut aussi faire un AUTRE CHOIX. Et profiter de la face lumineuse de ces mêmes plantes.

Car oui !! ces mêmes plantes SAGEMENT UTILISEES renferment des principes actifs d’une puissance insoupçonnable au bénéfice de notre santé !

On pense bien sûr à l’homéopathie : elle utilise belladonna avec succès en cas de fièvre subite, de céphalée ou de sécheresse des muqueuses, ou aconit contre l’anxiété et l’hypertension.

On pense aussi aux travaux actuels sur les plantes « psychédéliques », qui ouvrent des perspectives passionnantes dans le traitement des « maux de l’âme » : dépression, anxiété, névroses ou même l’alcoolisme !

La psilocybine, par exemple, une substance que l’on trouve notamment dans lianes de Banisteriopsis caapi, que les chamanes péruviens utilisent pour préparer l’ayahuasca, diminue l’activité de zones cérébrales responsables de l’ornière dans laquelle se trouvent les dépressifs.

La psilocybine active les connexions entre les neurones et augmente la croissance des cellules nerveuses, ce qui permet au patient de créer de nouvelles pensées et émotions et de ne pas « rester bloqué » dans une « répétition négative ».[4]

Les chercheurs ont également découvert que la psilocybine agit sur les mêmes récepteurs à la sérotonine (un neurotransmetteur qui régule l’humeur) que le Prozac ou les antidépresseurs, mais qu’il suffit seulement de quelques prises (parfois une seule !!) pour obtenir un effet de long terme.

Son potentiel est d’ailleurs tellement important que l’Agence Américaine du médicament lui a accordé le statut de « breakthrough threapie » (thérapie révolutionnaire) pour lui permettre de bénéficier d’un développement clinique accéléré[5].

Et ce n’est pas la seule plante psychotrope qui intéresse les chercheurs pour son potentiel thérapeutique. Il y a aussi  :

  • l’iboga, utilisée dans certaines régions d’Afrique pour modifier l’état de conscience et entrer en contact avec les ancêtres ;
  • le peyotl, un petit cactus sans épine qui contient de la mescaline, molécule psycho-active ;
  • ou encore la sauge divinatoire, plante utilisée par les indiens aztèques à des fins médicales et religieuses.

Toutes nous rappellent qu’il existe UN NOUVEAU MONDE DE POSSIBILITES, grâce à la puissance des plantes médicinales.

Il s’agit d’une autre voie, un chemin plus doux vers l’âge de la sagesse, sans maladie, sans troubles cardiaques, sans la peur du cancer ou de la perte de mémoire.

Et la bonne nouvelle est que chacun d’entre nous, s’il le décide, peut décider d’emprunter ce chemin.

Et transformer, à sa façon, le livre des poisons en grand livre de vie.

Je vous en dirai plus dans un prochain message.

Santé !

Gabriel Combris

 

Sources :

[1] https://www.mariellebrie.com/empoisonnements-vegan-et-sans-gluten/?fbclid=IwAR003NuvQlNbaJZW37Z7yvCFqga5kCFHnCgyM5z1kIDp8ihj5lMU8D_ov-o

[2] https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/pyrenees-orientales/perpignan/pyrenees-orientales-1-mort-2-femmes-intoxiquees-aconit-alenya-1491875.html

[3] https://www.sciencesetavenir.fr/sante/cerveau-et-psy/souffle-du-diable-quel-est-l-effet-de-la-drogue-des-voleurs-sur-le-cerveau_29563

[4] Olivier Chambon, Interview à Plantes & Bien-Etre, Septembre 2015.

[5] https://www.heidi.news/articles/vers-une-production-a-grande-echelle-de-psilocybine-la-substance-active-des-champignons-hallucinogenes