Chère lectrice, cher lecteur,

Sur ce petit montage photo, vous avez à gauche un certain Gabriel Combris, 44 ans, en difficulté caractérisée au cours d’un exercice d’étirement…

 

combris

 

A droite en revanche, Madame Tao Porchon-Lynh, 100 ans dépassés !!, montre une souplesse de chat couplée à une élégance du geste qui forcent l’admiration (sans parler du sourire).

Je reconnais volontiers ma défaite, mais une question me brûle les lèvres : comment fait-elle ????

Son secret : vin rouge et danse avec des petits jeunes !

Il faut en apprendre un peu plus sur Tao Porchon-Lynh pour comprendre qu’elle ne se contente pas de lancer sa jambe en l’air comme une jeune danseuse.

Son parcours, ses habitudes de vie, montrent en réalité la voie la plus sûre pour vivre une « vieillesse » en pleine santé.

Frugale, fan de thé vert ET de vin rouge, elle enseigne chaque jour le yoga et la respiration à des jeunes femmes qui ont parfois bien du mal à la suivre.

« Ce qui compte, dit-elle, c’est de pouvoir sentir la respiration circuler à travers votre corps. Si vous êtes connecté à la respiration à l’intérieur de vous, il n’y a rien que vous ne puissiez faire. » [1]

Elle vient d’ailleurs de terminer première d’un concours de danse où elle était en duo avec un partenaire de 70 ans de moins qu’elle !

Ce que cela signifie ? Que la longévité n’est PAS qu’une affaire de transmission génétique ou de biologie.

Qu’un bon environnement, une « vie saine » et tournée vers les autres, ont une influence déterminante sur la vitesse de vieillissement de notre organisme.

« On le sait, Combris ! »

Peut-être…mais avez-vous vraiment conscience des vraies proportions de ce rapport : d’après des recherches récentes, le fait de vieillir est dû, pour 15 à 20 %, aux gènes que nous lèguent nos parents, et pour 80 % à notre de mode de vie[2].

Cela signifie aussi que nous avons, chacun de nous, 80% de chances de renverser la balance en mettant tout en œuvre pour bien vieillir.

80% de chances de pulvériser la moyenne d’âge en bonne santé qui stagne aux alentours de 60 ans[3] depuis 10 ans !!!

Et les trois angles d’attaque que je vais vous livrer aujourd’hui peuvent nous y aider.

3 découvertes scientifiques majeures pour allonger votre durée de vie en bonne santé

La recherche sur le vieillissement avance en effet à vitesse grand V et les scientifiques travaillent aujourd’hui à dresser une carte géographique ultra-précise de nos cellules.

Nous n’en sommes qu’aux prémices de ces fascinantes découvertes. Mais elles nous confirment une de nos plus profondes convictions : c’est du côté des médecines naturelles que se trouvent les solutions les plus prometteuses.

La télomérase, l’enzyme qui rallonge la vie

En 2009, trois chercheurs ont reçu le prix Nobel de médecine grâce à une découverte, qualifiée par le journal Le Monde de « clé de la jeunesse éternelle » [4] :

la télomérase, capable de protéger nos chromosomes du vieillissement.

Cette enzyme est responsable de la production des télomères, des sortes de petits capuchons situés à l’extrémité de nos chromosomes qui servent à protéger notre ADN et à réguler le cycle de vie de nos cellules.

 

telomerase

A chaque division cellulaire, ces capuchons diminuent.

Au fil des années, ils raccourcissent jusqu’à ce que nos cellules ne puissent plus se diviser et finissent par mourir.

C’est de cette manière que notre organisme se dégrade peu à peu et qu’on laisse la porte ouverte à de nombreuses maladies liées à l’âge : athérosclérose, cancers et certaines maladies neurodégénératives comme Alzheimer et Parkinson. [5][6][7][8][9]

Si cette étude primée en 2009 [10] a fait l’effet d’une bombe dans le milieu scientifique, c’est parce qu’elle a démontré que la télomérase avait le pouvoir de « remonter l’horloge biologique » de nos cellules en assurant l’intégrité et la longueur des extrémités de nos chromosomes.

Une autre étude a montré ans que chaque raccourcissement des télomères d’une kilopaire de bases (l’unité de mesure des télomères) multiplie environ par trois le risque d’infarctus du myocarde et d’accident vasculaire cérébral.

Sachant que la longueur moyenne des télomères est comprise entre 2 et 10 kilopaire de bases, avoir des télomères qui ont en moyenne une kilopaire de bases de plus fait une énorme différence !

Rallonger ses télomères, c’est donc possible ?

Or les scientifiques ont également découvert que pour activer l’enzyme télomérase, la nature détient un véritable trésor : l’astragale.

Les bienfaits de cette racine utilisée depuis des millénaires en médecine chinoise ont été prouvés par plus de 500 études scientifiques.

Elle contient en effet des « flavonoïdes », des « polysaccharides » et des « glycosides   triterpéniques », dont l’astragaloside IV et plus particulièrement le cycloastragénol – qui possède la capacité de stimuler la télomérase, rallongeant ainsi les télomères les plus courts. [11][12][13]

Et ce n’est pas tout. D’autres essais cliniques ont montré des résultats encourageants de ces substances naturelles pour :

–       lutter contre le stress oxydatif, considéré comme une des principales causes du cancer et de plusieurs maladies cardiovasculaires ; [14][15][16][17]

–       diminuer les troubles des systèmes digestif et nerveux [18] ;

–       freiner la progression de la maladie d’Alzheimer[19] ;

–       ralentir la croissance des cellules tumorales impliqués dans le cancer [20][21] notamment du poumon [22][23] et du sein [24] ;

–       et même stopper la chute de cheveux ! [25]


Profiter des bienfaits du cycloastragenol : une chose à éviter

La posologie est de 10 mg par jour, soit une gélule à prendre entre les repas en cure d’un à trois mois.

Point négatif, le cycloastragénol n’est présent dans l’astragale qu’en infime quantité et son extraction est complexe et coûteuse (comptez une centaine d’euros pour une cure d’un mois).

Méfiez-vous des produits bon marché et veillez à choisir des gélules d’astragale avec un pourcentage élevé en cycloastragénol, idéalement à 98% pur micronisé.

Les gélules d’astragaloside IV et les poudres d’astragale séchées n’en contiennent qu’une faible teneur et ne sont pas assez puissantes pour activer la télomérase.

Maintenant, pardon d’embrayer sans transition avec une question un peu directe, mais :

« Avez-vous un microbiote senior ? »

Vous n’y répondrez peut-être pas avec certitude, mais au moins la lecture de la suite vous aura-t-elle aidé à vous interroger sérieusement sur cette affaire.

Et c’est fon-da-men-tal.

Car si nous naissons avec une diversité de bactéries dans le corps qui constituent notre première barrière de protection contre les toxiques de l’environnement…

Le microbiote s’appauvrit en vieillissant, et perd certaines des bactéries les plus précieuses au bon fonctionnement de l’organisme.

Les bifidobactéries transmises de la mère à l’enfant par voie vaginale à la naissance et qui représentent 90% du microbiote du nouveau-né, constituent ainsi moins de 5% du microbiote chez les personnes âgées ou atteintes de certaines pathologies.

Cet appauvrissement survient progressivement jusqu’à la constitution d’un « microbiote senior », plus perméable aux inflammations et aux agressions extérieures.

Pour preuve, une équipe de chercheurs de l’université de Western en Ontario et de l’institut des sciences de la santé de Tianyi en Chine ont analysé les bactéries intestinales de plus de 1000 sujets âgés de 3 à plus de 100 ans. [26]

Ils en ont conclu que les « seniors en excellente santé » et sans antécédents familiaux possédaient un microbiote identique à celui de jeunes de 30 ans, contrairement aux personnes âgées en moins bonne santé qui possédaient un microbiote très appauvri.

Alors comment préserver notre flore intestinale ?

Plusieurs études, « randomisées en double aveugle contre placebo » s’il vous plaît, ont confirmé la capacité de certains probiotiques à restaurer la composition du microbiote chez les sujets âgés :

– le Bifidobacterium longum ;

– le B. lactis ;

– le B. bifidum.[27][28][29]

Ces résultats confirment d’autres conclusions obtenues sur des souris : différentes combinaisons de probiotiques ont eu des effets bénéfiques, notamment contre la neurodégénérescence[30], la perte de mémoire[31], l’immunité ainsi que les défenses antioxydantes[32].

Pour résensemencer la flore intestinale, on peut conseiller Lactibiane cnd

–   10M : 2 gélules par jour avec un grand verre d’eau, avant le repas pendant 7 jours

puis

–   5M : 2 gélules par jour avec un grand verre d’eau, avant le repas pendant 10 jours puis 1 gélule par jour, à renouveler

En plus de cette supplémentation en PRObiotiques à effectuer en cure, respectez aussi les principes alimentaires essentiels qui aident à protéger et restaurer votre microbiote : attention à la prise répétée d’antibiotiques, éviter le gluten, le sucre, l’alimentation ultra-transformée, les glucides à chaîne courte (FODMAP), privilégier les PREbiotiques (fructo-oligosaccharides de l’oignon, l’ail, le poireau, la banae, etc. ), qui ont un rôle nutritif autant pour la flore intestinale que pour les cellules intestinales.

Bien. Je sais que cette lettre est déjà longue. Mais je veux juste ajouter une dernière chose importante.

Le secret d’un (très) vieux couple…en pleine forme !

Car c’est l’une des découvertes les plus prometteuses pour comprendre le bon fonctionnement cellulaire :

Celle du Nad+ (Nicotinamide adénine dinucléotide, une co-enzyme présente dans toutes les cellules vivantes).

Le professeur Sinclair, généticien de Harvard, a montré avec son équipe que lorsqu’il y a suffisamment de NAD+ dans une cellule, celle-ci fait son travail correctement et peut réparer les dommages causés à l’ADN par le vieillissement !!!

Le professeur Sinclair compare la relation du NAD+ avec l’ADN à « un couple marié » :  

Quand ils sont jeunes, ils communiquent bien, mais au fil du temps, vivant trop proches pendant de nombreuses années, la communication est rompue.

« Et tout comme avec un couple marié, le rétablissement de la communication a résolu le problème. »

La supplémentation en Nad+ est possible grâce à deux molécules : les NR et les NMM, également présentes naturellement dans certains aliments (brocoli, avocat, viande, entre autres). 

5 gélules par jour, soit 50 mg nicotinamide mononucléotide (NM), en cure de 1 à 3 mois.

Selon le Professeur Sinclair, cette substance agit rapidement et pourrait même profiter aux personnes jeunes et en bonne santé.

Santé !

Gabriel Combris

 

 

Sources :

[1] https://www.yogajournalfrance.fr/la-professeure-de-yoga-la-plus-agee-du-monde-nous-livre-ses-secrets/

[2] https://www.nature.com/articles/ncomms9570

[3] https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/er_1046_-_esperance_de_vie.pdf

[4] http://www.lemonde.fr/planete/article/2009/10/05/elizabeth-blackburn-carol-greider-et-jack-szostak-prix-nobel-de-medecine_1249334_3244.html#SEDcgeVI7Gi0cazQ.99

[5] Fitzpatrick AL, Kronmal RA, Gardner JP, Psaty BM, Jenny NS, Tracy RP, Walston J, Kimura M, Aviv A. Leukocyte telomere

length and cardiovascular disease in the cardiovascular health study. Am J Epidemiol. 2007

[6] Willeit P, Willeit J, Mayr A, Weger S, Oberhollenzer F, Brandstätter A, Kronenberg F, Kiechl S. Telomere length and risk of

incident cancer and cancer mortality. JAMA. 2010;304:69–75.

[7] Panossian LA, Porter VR, Valenzuela HF, Zhu X, Reback E, Masterman D, Cummings JL, Effros RB. Telomere shortening in

T cells correlates with Alzheimer’s disease status. Neurobiol Aging. 2003.

[8] Watfa G, Dragonas C, Brosche T, Dittrich R, Sieber CC, Alecu C, Benetos A, Nzietchueng R. Study of telomere length and

different markers of oxidative stress in patients with Parkinson’s disease. J Nutr Health Aging. 2011

[10] https://www.nature.com/articles/onc201015

[11] Yung, L. Y., Lam, W. S., Ho, M. K., Hu, Y., Ip, F. C., Pang, H., … & Wong, Y. H. (2012). Astragaloside IV and cycloastragenol stimulate the phosphorylation of extracellular signal-regulated protein kinase in multiple cell types. Planta medica, 78(02),115-121. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22083896

[12] Ip, F. C., Ng, Y. P., An, H. J., Dai, Y., Pang, H. H., Hu, Y. Q., … & Ip, N. Y. (2014). Cycloastragenol is a potent telomerase activator in neuronal cells: implications for depression management. Neurosignals, 22(1), 52-63.

[13] Zhu, J., Lee, S., Ho, M. K., Hu, Y., Pang, H., Ip, F. C., … & Wong, Y. H. (2010). In vitro intestinal absorption and first-pass intestinal and hepatic metabolism of cycloastragenol, a potent small molecule telomerase activator. Drug metabolism and pharmacokinetics, 25(5), 477-486.

[14] Zhang, Z. G., Wu, L., Wang, J. L., Yang, J. D., Zhang, J., Zhang, J., … & Gao, G. D. (2012). Astragaloside IV prevents MPP+-induced SH-SY5Y cell death via the inhibition of Bax-mediated pathways and ROS production. Molecular and cellular biochemistry

[15] Ren, S., Zhang, H., Mu, Y., Sun, M., & Liu, P. (2013). Pharmacological effects of Astragaloside IV: a literature review. Journal of Traditional Chinese Medicine

[16] Li L, Hou X, Xu R, Liu C, Tu M (2016). Research review on the pharmacological effects of astragaloside IV. Fundam Clin Pharmacol.

[17] Lu, Y., Li, S., Wu, H., Bian, Z., Xu, J., Gu, C., … & Yang, D. (2015). Beneficial effects of astragaloside IV against angiotensin II-induced mitochondrial dysfunction in rat vascular smooth muscle cells. International journal of molecular medicine, 36(5), 1223-1232.

[18] Ren, S., Zhang, H., Mu, Y., Sun, M., & Liu, P. (2013). Pharmacological effects of Astragaloside IV: a literature review. Journal of Traditional Chinese Medicine,

[19] Wang, X., Wang, Y., Hu, J. P., Yu, S., Li, B. K., Cui, Y., … & Zhang, L. D. (2016). Astragaloside IV, a Natural PPARγ Agonist, Reduces Aβ Production in Alzheimer’s Disease Through Inhibition of BACE1. Molecular neurobiology,

[20] Zhang, A., Zheng, Y., Que, Z., Zhang, L., Lin, S., Le, V., … & Tian, J. (2014). Astragaloside IV inhibits progression of lung cancer by mediating immune function of Tregs and CTLs by interfering with IDO. Journal of cancer research and clinical oncology,

[21] Qi, H., Wei, L., Han, Y., Zhang, Q., Lau, A. S. Y., & Rong, J. (2010). Proteomic characterization of the cellular response to chemopreventive triterpenoid astragaloside IV in human hepatocellular carcinoma cell line HepG2. International journal of oncology,

[22] Cheng, X., Gu, J., Zhang, M., Yuan, J., Zhao, B., Jiang, J., & Jia, X. (2014). Astragaloside IV inhibits migration and invasion in human lung cancer A549 cells via regulating PKC-α-ERK1/2-NF-κB pathway. International immunopharmacology,

[23] Su, C. C., Chiou, T. L., Chan, M. H., & Lin, J. G. (2009). Astragaloside IV increases MMP-2 mRNA and protein expression in human lung cancer A549 cells. Mol Med Rep

[24] Deng, Y., & Chen, H. F. (2009). [Effects of Astragalus injection and its ingredients on proliferation and Akt phosphorylation of breast cancer cell lines]. Zhong xi yi jie he xue bao= Journal of Chinese integrative medicine

[25] Kim, M. H., Kim, S. H., & Yang, W. M. (2014). Beneficial effects of Astragaloside IV for hair loss via inhibition of Fas/Fas L-mediated apoptotic signaling. PloS one

[26] https://msphere.asm.org/content/2/5/e00327-17

[27] Claesson MJ et al. Composition, variability, and temporal stability of the intestinal microbiota of the elderly. Proc Natl Acad Sci. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/20571116

[28] Claesson MJ et al. 2012. Gut microbiota composition correlates with diet and health in the elderly. Nature. https://www.nature.com/articles/nature11319

[29] Rondanelli M et al. Microbiota and probiotic use in elderly. World J Clin Cases. 2015 Feb 16. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25685762

[30] Dinan, T. G. & Cryan, J. F. Gut instincts: microbiota as a key regulator of brain development, ageing and neurodegeneration. The Journal of Physiology

[31] Jeong, J.-J., Kim, K. A., Hwang, Y.-J., Han, M. J. & Kim, D.-H. Anti-infammaging efects of Lactobacillus brevis OW38 in aged mice. Benef Microbes 7, 707–718 (2016).

[32] Sharma, R. et al. Dietary supplementation of milk fermented with probiotic Lactobacillus fermentum enhances systemic immune response and antioxidant capacity in aging mice. Nutr Res 34, 968–981 (2014).