Chère lectrice, cher lecteur,

Ca y est, on y arrive : le déconfinement est pour demain.

Enfin…pas complètement, pas pour tout le monde, pas partout pareil, il y a les départements en rouge, ceux qui sont en vert, pour les promenades dans les bois c’est oui, mais sur les plages c’est non, les rassemblements dans les supermarchés : bien sûr ! Mais dans les lieux de culte ? Hors de question !

Et la grand-mère qui habite à 102 km de chez vous, à deux kilomètres de plus du rayon autorisé pour les déplacements ?

Eh bien vous pourrez faire 100 kilomètres pour aller la saluer avec un mouchoir et elle pourra vous regarder depuis le pas de sa porte, si elle a des jumelles…

Bref, l’usine à gaz habituelle.

Alors bon, pardon d’être grossier, mais on les emm…

En tout cas personnellement demain, je déconfine à la première heure…Et je sais ce que je vais faire.

Un truc de « fou ».  

Aujourd’hui, qui sont les fous ?

 
Avez-vous déjà croisé, au hasard d’une promenade en forêt, un de ces curieux personnages qui enroulent leurs bras autour du tronc, et se mettent littéralement à « embrasser les arbres » ?

C’est Combris demain matin, et figurez-vous que c’est moins délirant qu’il y paraît.

D’abord il faut se rappeler que les arbres ont toujours tenu une place très importante dans les croyances et civilisations anciennes.

La science aujourd’hui commence à se souvenir des bienfaits pour notre santé de ces moments de bonheur simple, et on regarde avec de plus en plus d’intérêt ce qui se pratique, notamment au Japon sous le nom de Shinrin-yoku, ou « bain de forêt », avec des effets très intéressants sur la santé :

« En 1995, (les chercheurs) Miyazaki et Motohashi ont été les premiers à mesurer les effets physiologiques de la pratique du Shinrin Yoku. »

« Ils ont observé que des sujets qui passaient 40 minutes en forêt le matin et l’après-midi voyaient une diminution de leur score pour 5 indicateurs : la tension, la dépression, l’anxiété, la fatigue et la confusion. »

« De plus, leur taux de cortisol salivaire avait diminué par rapport aux conditions de laboratoire, ce fut la première fois que l’effet déstressant du Shinrin-Yoku était mesuré. »1

D’autres bienfaits sur le côlon irritable, le diabète ou encore les douleurs d’estomac ont également été scientifiquement démontrés2.
 
Pour le dire simplement, les arbres, c’est la santé, c’est la vie.

Grands hêtres, chênes, charmes, peupliers, etc. tous ces arbres de France dont les feuilles bruissent avec le souffle du vent…ils sont notre précieux patrimoine à TOUS.

Ils sont les arbres de notre passé, et celui du futur de notre planète.

Ils sont les arbres qui nous rappellent les êtres aimés, les vivants et les morts.  

Ils sont aussi les arbres que l’on plante pour l’avenir, pour les voir pousser avec la génération qui grandit.

Il n’y a pas si longtemps, on plantait un arbre à chaque naissance, à chaque enfant, en guise de fête. Et l’on se racontait cela de génération en génération. Ainsi la Nature était bien…de votre famille !

« Lorsque l’orage venait à abattre quelque vieux barbu de la forêt, c’était la consternation de perdre un ami »3.

Aujourd’hui, on abat les arbres sans un soupir. En dix minutes avec une belle tronçonneuse, on règle son compte à un arbre qui a mis cinquante ans à pousser. Alors qui sont les fous ?

C’est comme si l’homme avait oublié que les arbres servent à quelque chose dans la Nature.

A respirer, à faire de l’ombre, à protéger du vent.

Et puis ce sont des alchimistes, les arbres.

Ils combinent la molécule de CO2 prélevée dans l’air par les feuilles à la molécule d’eau absorbée par les racines pour élaborer la matière végétale grâce à l’énergie du rayonnement solaire captée par la chlorohylle.  

Ce n’est pas de l’art, ça ?

L’homme, lui, coupe et pense après.

Au nom du progrès, bien sûr ! De la « rapidité », de la « mobilité », du toujours plus vite et toujours plus loin…

Pourtant la Nature, la Vie, la Santé exigent l’inverse : du temps.

J’ai déjà évoqué avec vous cette phrase de Georges Bernanos, qui prophétisait en son temps que l’Etat n’aurait à l’avenir qu’un seul ennemi : « l’homme qui a du temps à perdre »4.  

En lisant ces mots, je pense aussi à nos amis les herboristes, qui mettent en oeuvre cet adage tous les jours, eux qui cherchent à soigner le terrain plutôt que seulement le symptôme.

Ces mots-là résonnent avec actualité, vous ne trouvez pas, en ces temps de coronavirus ou au contraire, la médecine officielle ne jure que par un hypothétique vaccin, comme si le terrain n’existait tout simplement pas ?  

Est-ce pour cela qu’on persécute5 ceux qui pensent différemment, qu’on les condamne, qu’on leur interdit de mentionner les propriétés médicinales de leurs plantes, de dire que le fenouil aide à la digestion, que le thym soulage la bronchite ou que la camomille aide à s’endormir.

Est-ce parce qu’ils osent « perdre leur temps », eux qui n’ont pas oublié que les hommes sont en relation magique avec l’Univers…

Que les étoiles dans leur course, comme dit l’Antique loi chinoise, combattent pour l’homme juste.  

Et nous, dans nos sociétés si pressées, comment avons-nous pu effacer si vite ce lien de toujours ?

Voilà pourquoi demain matin à la première heure, j’irai me déconfiner dans les bois. Et puis sur le chemin, je ramasserai peut-être des pissenlits, quelques orties ou des fleurs de sureau.

Une de ces simples qui font ricaner les pontes de la santé officielle.

Je ferai tout ça sans « attestation de déplacement déarogatoire »…

Et peut-être qu’au détour d’un chemin, je croiserai l’un ou l’autre de ces personnages pour qui « la santé des prunes est plus importante que le haut débit »6.

Ce sera peut-être vous ?

Santé !

Gabriel Combris

PS. Vous avez été extrêmement nombreux à me demander une copie de mon dernier livre, « Les 65 fantastiques », qui présente les 65 plantes qui font mieux que les médicaments pour soigner les pathologies les plus graves.
 
Je crois que ces plantes vont être de première nécessité pour se soigner dans la période que nous traversons, et j’ai donc décidé d’offrir mon livre en cadeau aux personnes qui en feraient encore la demande aujourd’hui (tous les détails de cette offre ici).

 

Sources :

 

[1] http://www.hinnovic.org/le-shirin-yoku-ou-la-nature-comme-medecine-preventive/

[2] Pr. Miyazaki., Shinrin YokuShinrin Yoku, le secret de santé naturelle des Japonais, éditions Trédaniel

[3] Maurice Mésségué, Réapprenons à aimer, J’ai Lu.

[4] Georges Bernanos. La France contre les Robots, Le Castor Astral.

[5] http://reseauinternational.net/paris-un-celebre-herboriste-condamne-pour-exercice-illegal-de-la-pharmacie/

[6] Sylvain Tesson, Sur les chemins noirs.