Chère lectrice, cher lecteur,

Actualité « virale » oblige, je vous propose aujourd’hui de poursuivre notre « tournée » des fortifiants naturels, avec un arrêt qui s’impose devant…la Ruche.

Et une substance aux vertus absolument fascinantes : la gelée Royale.

Dans sa petite brochure « Si la gelée royale m’était contée », l’ingénieur agronome Alain Caillas va jusqu’à parler de « conte de fées » à propos de cette substance !

Rien que ça…Notre ami aurait-il abusé d’un excellent cidre ?

Non ! Ce qui se passe dans la ruche, lorsqu’une Reine vient à mourir, est effectivement une histoire fantastique, comme seule la Nature est capable d’en écrire.

Et la gelée Royale y joue un rôle extraordinaire.

Le destin d’une petite ouvrière…transformée en REINE ! 

Dans les heures qui suivent le décès, un certain nombre de cellules royales sont édifiées, par agrandissement d’une cellule ouvrière, et une nouvelle Reine est « mise en chantier ».

Comment ?

En utilisant une larve d’ouvrière âgée de moins de 36 heures, dont le destin va basculer du tout au tout, passant d’une vie promise au labeur à une destinée royale…

Grâce à ce « berceau » plus grand, grâce surtout à une alimentation exclusive et abondante en gelée royale, « cette larve qui alimentée normalement dans son alvéole étroit, aurait en vingt et un jours donné une jeune ouvrière, va produire en 16 jours seulement, une Reine parfaite, une femelle féconde qui assurera de nouveau les destinées de la ruche ».

« La reine est alimentée avec une telle abondance qu’elle est littéralement gavée de gelée royale. Elle baigne dans un excès considérable de nourriture qui provoque un véritable miracle. »

Mais jugez plutôt :

La larve d’ouvrière prise en nourrissement royal pèse à son éclosion un poids absolument insignfiant qui est de 0,00015g. (soit 0,15mg).

Au bout de cinq jours, la larve royale, gros ver d’une blancheur nacrée, pèse près de 300mg, soit près de 2000 fois son poids initial.

Le plus étonnant c’est que cette reine va vivre jusqu’à cinq ans alors que sa voisine de cellule, sur le même rayon de la même ruche ne vivra que cinq à six semaines si c’est une « ouvrière d’été » et une ouvrière d’hiver de 5 à 6 mois.

Et ce n’est pas tout.

« En effet si la reine au berceau a reçu de la gelée royale, à l’exclusion d’une nourriture plus ordinaire, elle continuera d’être alimentée pareillement, pendant toute son existence, par une cour empressée d’officières de bouche ».

Et grâce à cela, elle deviendra une véritable machine à pondre, capable de libérer chaque JOUR de 2000 à 2500 œufs, et environ 2 millions au cours de son existence…

Combattre la fatigue, augmenter la vitalité, augmenter la résistance au stress et aux infections

Vous conviendrez qu’il y a de quoi s’interroger sur cette étonnante gelée royale, en se demandant si nous aussi, les humains, nous n’aurions intérêt à en consommer…

D’abord, regardons sa composition. La gelée royale est faite de :

  • 14,5 % de glucides (essentiellement du fructose et du glucose) ;
  • 13 % de protides (apportant à peu près tous les acides aminés) ;
  • 4,5 % d’acides gras
  • 66 % d’eau
  • vitamines du groupe B
  • de nombreuses autres molécules qui n’ont pas encore révélé tous leurs secrets. On trouve en particulier des facteurs de croissance qui en font un remède adapté aux personnes en convalescence.

Cette composition très riche explique notamment, selon le dr Eric Ménat, « des propriétés de stimulation immunitaire très efficace » [1].

La gelée royale est ainsi un puissant fortifiant pour combattre la fatigue, augmenter la vitalité, augmenter la résistance au stress, au froid, aux infections.

Comme le miel, elle contient des facteurs antibiotiques, particulièrement actifs sur des microbes comme le proteus et le colibacille.

Dans une étude conduire par des chercheurs japonais de l’université de Gifu, un groupe de patients en bonne santé a été divisé en deux sous-groupes, l’un à qui on a donné 300 mg de gelée royale par jour, l’autre se contentant d’ un placebo, pendant 6 mois.

A l’issue du test, les scientifiques ont découvert que le groupe « gelée royale » avait vu son nombre de globules rouges (chargés du transport de l’oxygène) augmenter, ainsi que leur tolérance au glucose et leur humeur générale. 

La gelée royale en pratique

Le dr Ménat suggère une cure de 3 mois minimum, en utilisant de préférence de la gelée royale pure, fraîche et vendue en petits pots hermétiques de 10g à conserver au frais…

Il existe des miels à base de gelée royale, mais la teneur en cette dernière est souvent trop basse.  

La gelée royale existe aussi en gélules, ce qui peut représenter une alternative de deuxième choix.

Enfin il existe aussi des solutions liquides (ampoules), en ce cas il faut s’assurer que la teneur en gelée royale est suffisante (1 g de gelée par ampoule).  

Dans tous les cas, la posologie conseillée est de 1 gde gelée royale le matin avant le repas, 10 jours par mois.

Pour résumer, « le mieux est donc de choisir des petits pots de gelée royale fraîche et d’en prélever 1 g (soit 1/10e du pot) grâce à la petite cuillère-mesure fournie. Mettre cette gelée fraîche sous la langue et la laisser fondre. Si le goût particulier et assez amer de la gelée royale vous perturbe, vous pouvez la mélanger à un peu de miel de qualité au moment de la prendre ».

On commence par 3 mois de traitement, mais on peut poursuivre sur 6 mois.  

Et pour les jours « sans » gelée royale, le dr. Ménat suggère d’alterner 20 jours d’échinacée pour la stimulation immunitaire ou bien avec 20 jours de pollen, pour son apport nutritionnel exceptionnel (12 à 15 g par jour chez l’adulte).

Important à noter : il existe une précaution d’emploi pour la gelée royale : le cancer. La présence de facteurs de croissance fait que cet aliment naturel serait contre-indiqué en cas de cancer évolutif.

Et pour les autres trésors de la ruche, je vous renvoie à ma précédente lettre sur le sujet, que vous pouvez retrouver ici : propolis, miel, cire et même venin, les abeilles nous offrent, en plus du magnifique spectacle de la vie de la ruche, une splendide pharmacie naturelle, particulièrement utile contre virus et bactéries.  

Santé !

Gabriel Combris

 

Sources

[1] Les dossiers du Dr Eric Ménat n°34, février 2020.