Dès que j’ouvre un livre sur les plantes médicinales, c’est la même chose.

Palaiseul, Oertel Bauer, Valnet, Dextreit, Leclercq, Lieutaghi, Pelikan, etc. quel que soit l’auteur, la magie opère à deux niveaux.

D’abord, l’étape scientifique.

C’est le premier pas indispensable pour rentrer en profondeur dans la médecine par les plantes.

On apprend ce que sont ces propriétés « émétique, hémostatique, cholagogue, sécrétagogue ou émoliente » que la science attribue aux plantes médicinales.

On découvre leurs principales molécules actives, le « dur » qui explique leur action curative : le rôle des alcaloïdes, des polysaccharides, des flavonoïdes etc.

On comprend qu’avec les « simples », c’est comme avec les hommes : à chacune son talent, à chacune sa sonorité propre :

  • Par exemple, l’eschscholtzia favorise l’endormissement. Elle est notamment indiquée lorsque les troubles du sommeil sont accompagnés de crampes, cauchemars, agitation, douleurs.
  • Le tilleul, lui, agit un peu différemment, et permet de trouver le sommeil lorsque le cerveau est submergé par les tâches quotidiennes ;

On comprend ainsi pourquoi la feuille du cassissier est la nouvelle arme anti-grippe1, pourquoi la science confirme le rôle clé de l’échinacée pour renforcer nos défenses naturelles2, ou encore la raison qui fait que la lavande est plus efficace contre la dépression modérée que la paroxétine (antidépresseur de la famille des ISRS – inhibiteur sélectif de recapture de sérotonine3.

L’univers tout entier dans une simple plante ?

Mais on apprend aussi la prudence (reconnaître des toxiques comme l’aconit, le laurier rose, le lierre ou la belladone), les mélanges à éviter, les pathologies guéries, les posologies, les contre-indications, les expériences concluantes et celles qui le sont moins.

Et plus on apprend à parler le langage des plantes, plus l’immensité et l’harmonie éblouissante de leur univers nous apparaissent comme des évidences…

Car les plantes, ce ne sont pas simplement des « médicaments naturels », un amas de principes actifs qu’on avalerait mécaniquement, comme des automates avaleraient des pilules chimiques.

Je lisais par exemple au sujet du ginseng, qu’il possédait un stimulateur du système nerveux appelé Rg14.

Mais il en possède aussi un autre, le Rb1, qui agit lui au contraire, en calmant le système nerveux.

Et ses autres composés vont venir optimiser l’effet de l’un ou de l’autre. Dans une harmonie absolument parfaite, impossible à reproduire chimiquement !

Comme si la plante savait ce dont le corps avait besoin…qu’elle instaurait un dialogue avec le corps, un échange du vivant avec le vivant !

C’est ce que nous dit le grand botaniste Pierre Lieutaghi, auteur de cette jolie formule : « En chaque herbe, c’est l’univers tout entier qui se condense et frémit ».

L’univers tout entier…

Cette harmonie n’est pas une « coquetterie » ni un « détail » auquel seraient sensibles les esprits romantiques.

Elle est le cœur même du pouvoir médicinal de la plante.

En la brisant, en se contentant d’en reproduire une partie comme le fait le médicament chimique, on perd une dimension entière de son potentiel…

Mais c’est lorsqu’on la conserve que l’effet global joue à plein.

… Voilà pourquoi le ginseng pris ENTIER « permet non seulement de réguler votre stress, mais agit vos hormones, votre respiration, votre capacité à raisonner, votre énergie, etc. »5

Et ce n’est pas tout.

Ouverture de la porte du paradis : c’est ici

Je vous le disais un peu plus haut, il existe aussi une deuxième étape quand on entre en intimité avec les plantes, plus merveilleuse encore que la découverte de leurs vertus médicinales.

Je crois que les plantes dessinent pour nous un chemin de sérénité, de paix, de bien-être.

Il suffit de faire quelques pas dans un jardin, de soupeser dans sa main la beauté fragile d’une fleur, de faire jaillir l’odeur d’une lavande ou d’un romarin, et alors un profond sentiment de bonheur rejaillit en nous-même.

Les plantes nous rappellent les valeurs de la terre, de la générosité et de l’amour, elles qui mettent à notre disposition leurs pouvoirs inépuisables de soin et de prévention …

L’apaisement de l’âme, la connexion à la Nature, cette alchimie, on le sent intuitivement, est à la source du bien-être.

Et elle agit avec une puissante aujourd’hui reconnue par la science.

A Nancy, le Dr. Thérèse Jonveaux, neurologue au CHU de la ville, a créé un jardin réservé aux personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer :

« Sentir les plantes parfumées, en reconnaître les odeurs, distinguer le thym du romarin, prendre le temps de toucher, écouter, goûter, est un exercice très utile pour maintenir ses capacités cérébrales »6

Et les résultats du Dr Jonveaux sont impressionnants (et pas seulement pour soigner Alzheimer) :

Les patients réapprennent à s’orienter dans l’espace. Ils retrouvent de l’autonomie.

L’effet est également positif sur les troubles de l’appétit, du sommeil et du comportement. La consommation de calmants diminue.

À tel point que de nombreux hôpitaux partout en France choisissent eux aussi d’utiliser les jardins pour accompagner les soins des patients.

Partout où les hommes plantent, ils sont plus apaisés, plus libres, plus heureux.

Car un jardin, même tout petit, c’est la porte du paradis.

Lancez-vous !…

Et dans ce contexte, la médecine par les plantes a un rôle absolument essentiel à jouer.

Mon conseil : lancez-vous !

Mettez les deux mains dans le terreau, et plantez des « simples » : l’angélique, la bourrache, le plantain, la mélisse ou la menthe poivrée, etc.

Car celui qui plante…plante PLUS GRAND QUE LUI !!!

Il plante aussi pour les abeilles, les oiseaux, pour le plaisir de celui qui passe, pour la Nature elle-même à qui nous demandons tellement en lui rendant si peu.

Alors je sais qu’à l’époque de la médecine connectée, et des robots dont on nous rabâche qu’ils vont remplacer les médecins, certains rient sous cape lorsqu’on leur parle de plantes qui soignent.

Et bien je crois qu’il ne faut pas être aussi catégorique.

…mais restez bien attachés, car ça va secouer !

Le grand mouvement de retour vers une santé plus naturelle, cette « simple thérapeutique d’autrefois, renouvelée, épurée, éclairée par les découvertes modernes de la science » est EN TRAIN DE SE REALISER.

Pour ma part je fais le pari suivant : miser sur les « simples », c’est aussi, je crois, regarder vers la médecine du…futur !

J’ai déjà eu l’occasion de vous en dire deux mots : je suis en train de mettre la dernière touche à un projet entièrement centré sur cette médecine fascinante.

Non pas une médecine automatisée, robotisée, mais une approche humaine globale, où les techniques de pointe de la chirurgie et de la médecine scientifique chemineront de concert avec les pratiques issues de la tradition, de l’énergie et de l’esprit.

En harmonie.

Ce mot si simple et si précieux. Ce trésor qui est au cœur même du stupéfiant pouvoir des plantes.

Ce que je peux déjà vous dire, c’est que ces plantes ont la capacité inouïe de déplacer les frontières qu’on croit les plus immuables.

Celle de la santé et la maladie, celle de la vie et de la mort, par exemple…

C’est ce que vous allez découvrir dans mon prochain message.

Alors surveillez bien votre boîte électronique, et préparez-vous à être…ébloui !

A très bientôt !

Gabriel Combris

Sources

[1] Haasbach E, Hartmayer C, Hettler A, et al. Antiviral activity of Ladania067, an extract from wild black currant leaves against influenza A virus in vitro and in vivo. Front Microbiol. 2014 Apr 22;5:171.

[2] Fonseca FN, Papanicolaou G, Lin H, et al. Echinacea purpurea (L.) Moench modulates human T-cell cytokine response. Int Immunopharmacol. 2014 Mar;19(1):94-102.

[3] Kasper S, Gastpar M, Müller WE, et al. Silexan is effective in generalized anxiety disorder – a randomized, double-blind comparison to placebo and paroxetine. Int J Neuropsychopharmacol. January 23, 2014:1-11. [epub ahead of print]. doi: 10.1017/S1461145714000017.

[4] Garance Langlois, Lettre Essentielle Santé du 16 octobre 2019.

[5] Id.

[6] https://lebonheurestdanslejardin.org/tag/therese-jonveaux/