Chère lectrice, cher lecteur,

Un peu comme Eddy Mitchell dans sa Dernière séance, j’aime bien de temps en temps « revisiter les classiques » de la santé naturelle.

Les onguents, les résines, les baumes, les cataplasmes, etc. tous ces remèdes naturels et ces préparations issus d’une pharmacie millénaire pleine d’odeurs, de saveurs, une pharmacie qu’on touche, qu’on sent, qu’on déguste !!!

Ah, ça fait du bien, entre deux pilules sans âme et deux rappels de vaccin…

Aujourd’hui, je vous propose de nous attarder sur le célèbre argent colloïdal, qui « refait surface » actuellement pour répondre à l’inefficacité grandissante des antibiotiques contre les souches de bactéries récalcitrantes.

Utilisé contre la cécité des nouveaux-nés

L’argent est en effet utilisé depuis la nuit des temps pour ses propriétés antibactériennes et germicides.

On a souvent considéré que les liquides se conservaient mieux s’ils étaient préservés dans des contenants en argent et certains hommes de médecine, à l’Antiquité, utilisaient de la poudre d’argent pour favoriser la cicatrisation de plaies…

Difficile de faire le tour de toutes ses utilisations, mais on peut dire qu’à peu près de tout temps et partout sur le globe, l’argent a été utilisé pour soigner.

Mais pour l’utilisation médicale « scientifiquement prouvée », il faudra attendre les expériences d’un médecin et obstétricien berlinois du 19ème siècle, le Docteur Carl Sigmund Crède.

À la maternité où exerçait le Dr Crède, un nombre inquiétant d’enfants naissaient avec des infections oculaires (environ 13% d’ophtalmie), engendrant très souvent une cécité infantile. Pour prévenir ces infections, il eut l’idée d’utiliser une solution de nitrate d’argent selon le protocole suivant :

« Sur la table où l’enfant est emmailloté avant d’être vêtu, chaque œil est ouvert à l’aide de deux doigts, une seule goutte d’une solution à 2 % de nitrate d’argent suspendue à une petite tige de verre est amenée près de la cornée jusqu’à ce qu’elle la touche, et est déposée au milieu de celle-ci. »

« Les yeux ne reçoivent plus aucun soin. En particulier dans les vingt-quatre à trente-six heures qui suivent, si une légère rougeur ou un gonflement des paupières avec sécrétion de mucus devait s’ensuivre, l’instillation ne doit pas être répétée. »1

Ce fut, à son échelle, une petite révolution car le taux d’ophtalmie à la naissance chuta drastiquement (0.2%).

L’emploi de nitrate d’argent se généralisera au cours du XXe siècle : médicaments, revêtement pour éviter la transmission d’infections opportunistes, compresses ou pansements imbibés…

Comment ça marche ?

Les colloïdes sont une catégorie de solutions liquides dans lesquelles des particules solides sont en suspension. Ce sont des particules d’argent, de petite taille (on compte en nanomètre), qu’on retrouve dans l’argent colloïdal.

Le mode de fonctionnement de l’argent colloïdal est débattu mais l’idée majeure est que l’argent ionisé est hautement réactif.

En se liant aux protéines des tissus, il est capable d’apporter des modifications au niveau de la structure des parois cellulaires et des membranes nucléaires des bactéries. Ceci crée un déséquilibre cellulaire et ensuite conduit à la mort cellulaire.2

Pour obtenir une solution d’argent colloïdal, l’enjeu majeur est de réduire suffisamment les particules d’argent pour éviter qu’une fois plongées dans la solution aqueuse, ces particules ne « précipitent » c’est-à-dire ne s’agglutinent et forment un agrégat dans le fond du récipient.

Avant on procédait par broyage mécanique. Mais les particules obtenues étaient trop grosses. Une méthode par précipitation chimique a aussi vu le jour, mais la toxicité de la solution obtenue posait question.

Aujourd’hui c’est par électrolyse que l’on obtient l’argent colloïdal : deux électrodes d’argent pures sont plongées dans de l’eau ultra-pure et par activation électrique, des ions d’argent sont libérés dans la solution. Les ions portent une charge électrique positive et sont très réactifs.

La concentration des solutions est indiquée en PPM (partie par million) : 1 PPM représente 1 milligramme d’argent contenu dans 1 litre d’eau.

Pour une concentration de 5mg/l (5PPM), on n’observe aucun effet secondaire indésirable, mais il semblerait que cette dose soit trop faible pour être véritablement efficace.

En usage externe, on utilisera davantage une concentration de 10PPM. Pour un usage interne germicide efficace, ce sera avec des solutions à 15PPM qu’on préférera utiliser.

L’argent colloïdal : ce que disent les études

Il existe 3 utilisations connues (et reconnues) de l’argent colloïdal :

  • Antibactérien: des études ont montré que l’argent pouvait inhiber la croissance de bactéries hautement résistantes à partir de très faibles concentrations3, notamment contre la bactérie Escherichia coli ou Staphylococcus aureus4;
  • Anti-inflammatoire et cicatrisant. Dans une étude publiée en 2007, des chercheurs chinois de l’Université d’Hong Kong concluent :

« Nous avons étudié les propriétés de cicatrisation des nanoparticules d’argent sur un modèle animal et avons constaté que la cicatrisation rapide dépend de la dose de nanoparticules d’argent. »

« Nous avons montré que les nanoparticules d’argent font montre d’effets encourageants et positifs dus à leurs propriétés antimicrobiennes, à la réduction de l’inflammation des plaies et à la modulation des cytokines fibrogènes.

« Nos résultats donnent un aperçu des actions de l’argent fournissent une nouvelle orientation thérapeutique pour le traitement des plaies dans la pratique clinique. »5 ;

C’est du langage de scientifique, mais résumé pour les gens « normaux », cela signifie : ça marche !

  • Quand vous achetez votre argent colloïdal, le liquide doit être de couleur dorée mais pas brun ;
  • Attendez-vous à un goût métallique léger ;
  • Si vous avez des maux de gorge, toux… : faites des gargarismes avec l’argent colloïdal. Aussi efficace en cas d’aphtes ou toutes inflammations des muqueuses buccales ;
  • En cas de problèmes de peau (eczéma, zona, brûlure, acné, ou même les verrues…) : appliquez régulièrement le mélange sur les parties à soigner ;
  • Pour le nez bouché, sinusite, rhume : spray nasal, 3 fois par jour. Ou lavez-vous le nez avec de l’argent colloïdal. C’est original et distingué ;
  • Faites- vous un pansement imbibé pour guérir les verrues, les champignons sur les ongles ;
  • Une goutte en cas de conjonctivite : souvenez-vous du Dr Crède ;
  • Vous pouvez débarrasser vos plantes des parasites et indésirables qui y prennent leur quartier : vaporisez directement de l’argent colloïdal sur la plante à traiter ou arrosez-les avec une solution (1 cuiller à soupe dans 250 mL d’eau) ;

Voilà pour aujourd’hui.

La prochaine fois, je vous parlerai du jus de citron. Vous allez voir que là aussi, il y du génie dans la Nature !

Santé !

Gabriel Combris


Sources :