Chère lectrice, cher lecteur,

A ceux qui doutent de l’homéopathie, à ceux qui ne la connaissent pas, à ceux qui la pratiquent sans trop la comprendre, bref à tous ceux qui ont encore l’esprit ouvert sur ce sujet, j’aimerais faire découvrir le témoignage génial que m’avait adressé Marie-Françoise, pharmacienne et lectrice de Directe Santé.

Voici l’histoire qu’elle nous raconte :

« Lors de la remise de mon diplôme universitaire d’homéopathie à la faculté de Lille en 1984, je fus très étonnée de voir Monsieur le Professeur Cazin, Doyen de la faculté de pharmacie, présent à cette cérémonie. »

« J’avais eu ce professeur de pharmacologie pendant mes études de pharmacie et je connaissais son hostilité ouverte vis-à-vis de l’homéopathie. »

Mais alors, que faisait-il là ?

Eh bien il avait « changé d’avis ». Dans des circonstances particulièrement rocambolesques…

Ça sent l’arnaque !

Tout avait commencé quelques années plus tôt, lorsque les laboratoires Boiron communiquèrent les résultats d’études (randomisées en double aveugle sur des rats) permettant, selon eux, de prouver l’efficacité du remède homéopathique Phosphorus 9CH en cas de cirrhose, et du remède Arsenicum album 9CH en cas d’empoisonnement à l’arsenic.

Persuadé qu’il s’agissait d’une arnaque, d’un mensonge, ou en tout cas qu’il y avait un « loup » dans ces résultats, le Doyen Cazin décida alors de faire réaliser cette expérience dans son propre laboratoire.

Il donna donc le protocole à suivre à ses laborantins.

Dans un essai randomisé en double aveugle, on prend un lot de rats, on administre, ici, à tous les rats une dose létale d’un poison (tétrachlorure de carbone ou arsenic), la moitié des rats reçoit le traitement homéopathique adapté au poison, l’autre moitié reçoit un placebo.

Celui qui effectue l’expérience ne sait pas s’il donne le remède ou le placébo. En effet les rats ont un numéro et on attribue à chacun un flacon de remède avec un autre numéro dont la correspondance est maintenue secrète dans un coffre.

Et pour Cazin cela ne faisait aucun doute. Il allait démontrer la supercherie en deux temps, trois mouvements.

« Mais quelques temps après, la personne qui avait réalisé l’expérience vint le voir, bien embarrassée, lui expliquant qu’elle avait refait plusieurs fois le protocole, mais qu’à la fin, les seuls rats survivants étaient ceux qui avaient reçus les remèdes homéopathiques. »

Et il y avait pire :

« En autopsiant les rats empoisonnés par le tétrachlorure de carbone, pratiquement tous ceux qui avaient reçu Phosphorus avaient un foie en moins mauvais état que ceux qui avaient eu le placébo.

« Dans l’expérience avec l’arsenic, les rats ayant reçus Arsenicum album avaient éliminé cet arsenic beaucoup plus rapidement et tous n’étaient pas morts. »

Gloups…

Il y a une « taupe » dans mon labo !

On imagine les nuages noirs au-dessus de la tête du Doyen Cazin à cet instant :

« Impossible ! Scandaleux ! C’est forcément Boiron qui a fait le coup »

Persuadé que le laboratoire avait « soudoyé » son grouillot, le Doyen décida de faire refaire les expériences par son chef de laboratoire…

…Qui revint le voir, quelques semaines plus tard, l’air aussi catastrophé que le premier expérimentateur. Les résultats étaient identiques !

Fureur absolue du Doyen ! « C’est lui la taupe, bouillonna-t-il en désignant son chef de laboratoire, c’est lui qui est payé par Boiron ! »

L’ambiance était montée d’un cran…

Convaincu d’être trahi par tous, il décida alors de réaliser lui-même les expériences. Mais là encore les résultats furent analogues : les rats traités par l’homéopathie ne mourraient pas tous.

Désemparé, le Doyen n’en démordait pourtant toujours pas. Il n’était pas possible d’expliquer ces résultats par l’action des granules d’homéopathie.

S’il avait cru aux extra-terrestres, il aurait probablement envisagé sérieusement leur implication dans cette affaire mais, plus terre-à-terre, il se contenta « simplement » d’imaginer que c’était son chef de labo, qui venait la nuit pour changer les rats…

« Il ne voyait pas comment puisque même lui ne savait pas quels étaient les rats qui recevaient le traitement. En effet, ce n’est qu’à la fin de l’essai que le coffre est ouvert et les correspondances des numéros données. Mais pour lui, l’homéopathie ne pouvait pas être efficace et il y avait un « truc ».

Le Doyen Cazin décida enfin, dans un dernier baroud, de changer les serrures du local où il réalisa de nouveau lui-même l’expérience, gardant sur lui les clés jour et nuit, pour éviter que quiconque puisse accéder aux rats.

Mais là encore les résultats furent les mêmes : l’homéopathie sauvait des rats.

Le Doyen Cazin ne savait ni comment, ni pourquoi, mais il acquit alors la conviction que l’homéopathie, ça marchait !

Et c’est pourquoi il décida par la suite de favoriser le développement d’un diplôme universitaire d’homéopathie à la faculté de Lille. L’un des premiers en France.

Fin de l’histoire ? Non.

Car le courageux doyen Cazin a depuis longtemps été remplacé. Mais aujourd’hui, les nouvelles autorités de la faculté de médecine de Lille ont décidé de suspendre le diplôme universitaire d’homéopathie qui existait depuis 40 ans !1

40 ans pendant lesquels des milliers d’étudiants ont, grâce à l’ouverture d’esprit d’un homme de science, pu plancher sur les principes subtils et non matériels de l’homéopathie, qu’ils ont mis en pratique ensuite en cabinet, exerçant une médecine à l’écoute du patient et de son anamnèse (histoire de vie).

Ont-ils eu tort ?

Certes, la science aujourd’hui ne comprend pas l’homéopathie. Est-ce une raison pour la juger indigne, pour insulter ses partisans ?

Et si au contraire, on acceptait l’idée qu’elle puisse nous « ouvrir des pistes » ?

Avant de conclure cette lettre, j’aimerais en effet partager avec vous ces quelques lignes que m’a adressées le Dr. Christian Dernelle, un thérapeute de terrain qui se passionne pour le sujet :

« Pour expliquer l’action de l’homéopathie, il suffit d’admettre que les électrons des remèdes portent une information électromagnétique qui peut avoir une action thérapeutique, comme les mots d’un psychothérapeute (que l’on ne peut pas peser non plus) ! »

« Une étude de l’action thérapeutique des remèdes en homéopathie pourrait se faire de façon scientifique si elle utilisait des instruments permettant de doser des fréquences de faible intensité. On pourrait ainsi mettre en évidence les messages cachés dans chaque remède et dans chaque intention de soigner.Encore faudrait-il que nos autorités de santé aient l’ouverture d’esprit et l’envie suffisante pour s’y atteler. »

Ce n’est pas le moindre défi, hélas…

En attendant, quel risque y a-t-il à essayer l’homéopathie ? Strictement aucun.

Car l’homéopathie ne se prouve peut-être pas (encore), mais elle s’éprouve…Et si vous avez des expériences sur le sujet, n’hésitez pas à les partager en commentaire de cette lettre. Cela permettra à ceux qui doutent de se faire un avis !

Santé !

Gabriel Combris


Source :

[1] https://www.lemonde.fr/campus/article/2018/09/03/la-faculte-de-medecine-de-lille-suspend-son-diplome-d-homeopathie_5349704_4401467.html