Chère lectrice, cher lecteur, 

La première question à se poser lorsqu’on ressent une fatigue constante, un manque d’énergie permanent, c’est évidemment de savoir si on dort suffisamment, mais aussi suffisamment bien

J’ai écrit une lettre sur le sommeil que je vous propose de retrouver ici si vous êtes concerné. 

Mais aujourd’hui, c’est surtout de causes de fatigue plus méconnues dont je voulais vous parler.

D’abord : les médicaments…qui épuisent.

Cela ne vous surprendra pas, mais dès lors qu’ils sont pris sur une durée supérieure à 2 à 3 mois, les somnifères, sédatifs et anxiolytiques peuvent entraîner une fatigue intense. 

C’est également le cas des antihistaminiques, des neuroleptiques, des antiépileptaiques, des antiarythmiques, de certains antihypertenseurs : bêta bloquants ou diurétiques, des antalgiques et des myorelaxants (décontracturants).

Ouf ! Fin de la liste ? 

Pas tout à fait…

Les IPP (inhibiteurs de la pompe à protons) utilisés en cas de reflux gastro-oesophagien ou d’ulcère de l’estomac, entraînent un déficit important en magnésium quand ils sont pris sur le long terme, provoquant là encore une fatigue importante. 

On conseille alors une supplémentation sous forme de glycérophosphate de magnésium (généralement mieux toléré), idéalement associé à de la vitamine B6 et de la taurine (2 comprimés 2 à 3 fois par jour).

Les statines, distribuées à tour de bras pour « faire baisser » le cholestérol, entraînent de leur côté une fatigue presque inévitable après plusieurs mois de traitement : 

En effet c’est à partir du cholestérol que nous produisons la coenzyme Q10, une molécule vitale qui sert à transporter les électrons dans les mitochondries, les centrales énergétiques pour produire le moteur de toutes nos fonctions, l’ATP. 

Récemment, une publication parue dans la revue BioFactors a d’ailleurs montré qu’une supplémentation quotidienne en CoQ10 sur 12 semaines diminuait les symptômes de la fatigue chronique ! (100 à 300 mg par jour). 

Vérifier ces carences 

La prise d’autres nutriments peut également diminuer la fatigue qui résulte de certaines carences : 

  • Le fer, par exemple, est connu pour diminuer la fatigue en améliorant le métabolisme énergétique, surtout chez les femmes souffrant d’anémie (un manque de globules rouges qui transportent l’oxygène dans le sang). 

En mesurant le taux de ferritine, on peut obtenir un état des réserves de notre organisme en fer. Lorsque le résultat est inférieur à 50 µg/L, les réserves sont encore suffisantes pour les besoins essentiels de l’organisme, mais on commence déjà à ressentir de la fatigue ou de la déprime. Dans ce cas une supplémentation en fer peut régler le problème en moins de trois semaines.

  • La prise de suppléments de vitamine D (4000 UI par jour) B12, en acide folique et/ou en vitamine C (acérola 500 mg : 2 à 4 comprimés à croquer par jour), diminuent également la fatigue en atténuant les problèmes d’anémie et de transport de l’oxygène dans le sang. 

Vous les connaissez déjà, mais je rappelle l’existence d’excellents reconstituants naturels comme la gelée royale (1 dosette par jour), l’éleuthérocoque (400 mg 2 comprimés matin et midi), le ginseng, la propolis, le sérum de Quinton, le jus d’orge verte, le ginseng, ou encore des champignons comme le maïtaké ou le shiitaké. 

Les apnées du sommeil 

La fatigue chronique est un des symptômes caractéristiques des apnées du sommeil

Il s’agit de brefs arrêts de la respiration pendant le sommeil, souvent associés à des micro-réveils qui empêchent la bonne récupération, souvent sans que l’on s’en rende compte. 

Dans ces conditions, il n’est pas étonnant que ce trouble soit sous-diagnostiqué alors qu’il pourrait toucher jusqu’à 5 % de la population, en particulier les hommes avant 60 ans – avec au passage des conséquences importantes sur les capacités cognitives. 

Reprendre une bonne hygiène de vie peut déjà donner de bons résultats : perte de poids, arrêt du tabac, suppression de l’alcool le soir, des somnifères ou des anxiolytiques. 

On peut aussi faire un bilan ORL, pour vérifier qu’il ne s’agit pas d’une inflammation chronique du nez ; il est aussi possible de porter une orthèse dentaire afin de garder les voies aériennes bien ouvertes. 

Le yo-yo glycémique

Si votre journée est faite de hauts et de bas, avec des passages à vide, notamment en fin de matinée, vous souffrez peut-être d’hypoglycémie réactionnelle.

Cela se produit en particulier après avoir consommé un petit-déjeuner très sucré, fait de jus de pain blanc ou encore de céréales industrielles. 

Le taux de sucre dans le sang augmente alors rapidement, ce qui stimule la production de l’insuline, l’hormone chargée de réguler le sucre. 

En réaction à l’insuline, le taux de sucre chute alors, mais de façon brutale, et le corps se retrouve en situation de manque de sucre, avec une baisse d’énergie subite. 

Pour éviter ce yo-yo épuisant, favorisez les aliments à index glycémique bas, le taux de sucre demeurera plus stable et l’énergie plus régulière. 

Vous pouvez tester d’autres types de petit-déjeuner pour voir si vous piquez toujours du nez. Voici quelques idées mais n’hésitez pas à ajouter les vôtres en commentaire : 

  • Deux poignées d’oléagineux (amandes et noix), une banane, un thé vert
  • Crêpes de sarrasin avec purée de noisettes, une pomme, un café
  • Deux œufs au plat, deux tranches de pain de sarrasin, une compote de fruit sans sucre ajouté, un thé vert. 

Tiens, d’ailleurs, ça tombe bien de finir sur le thé, car lorsqu’on pense à l’alimentation, on oublie souvent…ce qu’on boit

Or, quand on a un petit coup de fatigue inexpliquée, la solution est parfois aussi simple qu’un grand verre d’eau à température ambiante pour se réhydrater et se redynamiser.

Et si c’était une fatigue…énergétique ? 

Maintenant, vu le grand nombre de causes possibles, mettre en évidence l’origine d’une fatigue persistante n’est pas toujours aisé. 

Commencez par orienter vos recherches en fonction des symptômes présentés. Si ceux-ci sont absents, il vous faudra alors effectuer un examen complet : prise de sang, radiographie, électrocardiogramme, etc. Tout doit être entrepris pour déterminer la cause, car c’est d’elle que dépendra en premier lieu votre traitement.

Enfin, pour finir, j’aimerais aborder une piste encore trop souvent négligée, celle de la perturbation énergétique de l’organisme.

En cause, ce sont bien souvent des champs électromagnétiques artificiels (venant de téléphone, électricité, antenne relai, télévision) qui viennent perturber la circulation énergétique de votre corps, voire pire, faire fuiter votre énergie vitale. 

Eloignez au maximum ces éléments de votre lieu d’habitation, ou en tout cas de votre chambre 

L’EFT (Emotional Freedom Technique) est une pratique psychocorporelle qui consiste à stimuler certains points d’acupuncture en les tapotant du doigt ou de la main, dans le but, entre autres, de rétablir l’équilibre du système énergétique. 

C’est aussi un outil qui a montré, dans de nombreuses études scientifiques, des résultats excellents en cas de troubles de l’humeur, d’anxiété ou de traumatisme.

Vous pouvez aussi pratiquer la méditation ou des exercices de respiration pour apaiser et rééquilibrer votre énergie, ou commencer une activité sportive douce qui mêle équilibre physique et psychique : yoga, tai chi, qi gong… 

Santé !

Gabriel Combris