Chère lectrice, cher lecteur,

Peu avant sa mort, en 2016, le chanteur David Bowie a livré cet étonnant témoignage :

Adolescent, j’étais douloureusement timide, renfermé sur moi-même. Je n’avais pas vraiment le cran de chanter mes chansons sur scène et personne d’autre ne le faisait pour moi. J’ai donc décidé de le faire déguisé, de façon à ce que je n’ai pas vraiment à passer par l’humiliation de monter sur scène et d’être moi-même. »

« J’ai continué à élaborer des personnages avec leurs propres personnalités et univers. Au lieu d’être moi, ce qui doit être incroyablement ennuyeux pour tout le monde, j’étais Ziggy, ou Aladdin Sane ou The Thin White Duke. C’était une chose très étrange à faire. »

Se déguiser pour exister, grandir, sortir de soi, prendre confiance ! Comme si être soi-même n’était pas suffisant, ou trop difficile.

Ce témoignage m’a fait penser à d’autres, que j’ai pu recueillir pendant la période du Covid.

Certaines personnes se disaient en effet soulagées de porter un masque, non pas pour se protéger du virus, mais pour éviter de sentir sur elles le regard des autres.

Vaincre leur timidité, dépasser un complexe, un nez trop présent, ou une bouche pas assez dessinée, etc. le masque les aidait à trouver du courage parce qu’elles étaient devenues quelqu’un d’autre, sur qui le jugement d’autrui avait moins de prise !

Surprenant ? Peut-être ; reste que le masque a servi pour ces personnes de bouclier contre le manque de confiance, comme le déguisement l’avait été pour David Bowie au début de sa vie.

Car le manque de confiance n’est peut-être pas une maladie recensée en tant que telle, mais pourtant elle dévore des milliers de personnes de l’intérieur.

Elle les bloque au quotidien, empêche la réalisation de leurs envies, leur interdit de croire en leurs rêves, et attire à eux les manipulateurs.

Il y a ceux qui le ressentent depuis toujours. Et ceux qui le découvrent après un accident de la vie, un divorce, un échec professionnel etc.

Il grandit alors comme un nénuphar, jusqu’à prendre toute la place. Jusqu’à étouffer tous les sentiments positifs.

Alors comment reprendre confiance ? Comment s’épanouir sans déguisement, sans masque ?

La question est évidemment compliquée, et une thérapie psychologique est certainement un passage recommandé pour tenter d’y répondre.

Mais il y a aussi des solutions naturelles souvent méconnues qui peuvent s’avérer utiles. Je vais vous en proposer certaines aujourd’hui, mais n’hésitez pas à ajouter les vôtres en commentaire de cette lettre, c’est fait pour ça !

Êtes-vous un peu ratatiné ?

Lors d’une conférence récente du dr Thierry Janssen dans le cadre du programme « Holistique Santé », il a expliqué comment les blocages émotionnels accumulés depuis des années pouvaient être levés en adoptant la bonne…posture !!

Et c’est effectivement une des premières choses à faire en cas de manque de confiance, de tristesse ou même d’épisode dépressif.

Observez déjà votre posture : êtes- vous un peu « ratatiné », nuque et épaules vers le bas, regard planté sous l’horizon ?

Des chercheurs de Harvard et de Berkeley ont montré que les attitudes prostrées (tête baissée, jambes croisées, dos vouté) entretiennent un sentiment d’impuissance. Oui, ces postures ne traduisent pas seulement ce sentiment, elles le renforcent !!

Mais l’inverse est vrai aussi. Car dans cette même étude, les chercheurs prouvent que les les postures « expansives » (bras ouverts, buste et tête redressés, torse bombé) cultivent un sentiment de confiance.

L’explication ? Elle est hormonale. Car ces postures vont augmenter la production de testostérone, entraînant dans la foulée une baisse du cortisol, l’hormone du stress.  

Simplement en adoptant « la bonne posture », on peut rapidement retrouver une meilleure image de vous-même. C’est ce qu’explique Nadia, une femme de 62 ans après une séance seulement avec Thierry Janssen :

« J’ai appris une réelle ouverture du cœur. Et je l’ai sentie. Ma posture s’est modifiée, ma poitrine s’est ouverte j’ai véritablement senti les muscles s’écarter. C’était très impressionnant !

 « J’ai compris qui j’étais, les traumatismes qui me poursuivaient et que je risquais de transmettre aux générations futures… Désormais je suis totalement alignée ».

 Se redresser.  C’est aussi simple que cela, mais ça marche !

Avant / après dans un cerveau qui va bien !

Je vous en ai parlé récemment, mais pour ceux qui n’ont pas suivi, les chercheurs japonais ont identifié récemment une zone du cerveau « liée » au bonheur et à la confiance, qu’on pourrait stimuler, ou activer un peu comme un interrupteur ?

Cette zone s’appelle le précunéus [1].

En termes techniques, il s’agit d’une « petite région de la face interne du lobe pariétal du cortex cérébral », en clair, juste un petit repli situé à l’arrière de notre cerveau qui pourrait contrôler à la fois les pensées rationnelles et les émotions.

Comment ? En mobilisant nos souvenirs, nos émotions positives et nos désirs pour former des projets d’avenir.

Le précunéus intervient dans tous les raisonnements que nous menons vis-à-vis de nous-même.

Ceci dit, même si cette région spéciale occupe une place importante pour stimuler notre bonheur, celui-ci est déterminé à 50% par des facteurs génétiques [2].

Ce qui explique que certaines personnes sont « naturellement » confiantes, et d’autres plus pessimistes.

Mais les 50% restant sont de notre ressort.

Pour cela, il existe des pratiques qui provoquent l’augmentation du volume du précunéus, avec pour conséquence de faire grimper les scores de bien-être ressentis par le sujet.

Cela ne vous surprendra pas, les études d’imagerie cérébrale ont ainsi révélé que la pratique de la méditation pleine conscience permet d’augmenter le volume du précunéus [3] de façon impressionnante (en 30 jours)

La méditation pleine conscience, cela consiste, régulièrement, à s’arrêter de faire, et à se concentrer sur ce que nous sommes :

  • Se concentrer sur son cœur qui bat,
  • Écouter sa respiration,
  • Sentir ses membres, ce qu’ils sont en train de faire.
  • Écouter les bruits, les disséquer, les « vivre ».

Les études montrent que ces petits décrochages, même très courts, nous familiarisent avec notre monde intérieur et diminuent le risque de dépression ou d’anxiété chronique, avec une efficacité comparable aux antidépresseurs [4].

Une autre façon de « décrocher », en se donnant de la valeur, est de tenir un journal [5] où on peut noter ce qu’on fait de bien dans une journée. Sa lecture, dans les moments plus difficiles, agit un peu comme un baume apaisant et renforçant.

Autres remèdes intéressants  

Commençons avec les fleurs de Bach, dont je reprécise que l’utilisation ne repose sur aucune validation scientifique mais sur l’expérience d’un médecin anglais, le Dr Edward Bach (et de centaines de milliers de patients à sa suite)

Celui-ci a établi une liste de 38 fleurs et plantes capables selon lui de traiter les émotions et les sentiments qui perturbent notre équilibre intérieur.

Aujourd’hui encore, ces élixirs sont préparés selon le protocole du Dr Bach. Il ne faut jamais toucher directement les fleurs, mais les cueillir avec un instrument. Ensuite, on les laisse au soleil dans un bol d’eau de source. Puis on filtre l’eau, on mélange avec de l’alcool pour réaliser la teinture qui servira à la production des flacons du commerce.

Celle qui est la plus souvent évoquée pour la confiance en soi est le mélèze, avec la centaurée, la gentiane ou l’orme.

Pour préparer votre propre flacon, vous mettez deux gouttes de chaque fleur sélectionnée dans un flacon teinté de 30 ml, avec pipette. Ensuite, ajoutez l’équivalent d’une cuillérée à café d’alcool pour la conservation et remplissez le reste du flacon avec de l’eau de source.

Leur utilisation est absolument sans effet secondaire, vous pouvez essayer pour vous-même sans le moindre risque.

Du côté de la phyto, l’huile essentielle de laurier noble est recommandée par mon amie Estelle Vanier dans son livre « Les 90 Huiles Essentielles des Initiés » pour améliorer la confiance en soi. Verser une goutte sur la face interne des poignets que vous respirez ensuite amplement et calmement.

Pour l’homéopathie, c’est lycopodium clavatum 15 CH qui est régulièrement utilisé. Et ceux qui s’intéressent à la théorie des signatures ne seront pas surpris car le remède est tiré du lycopode :

« On pense que cette plante fut bien plus grande et plus haute autrefois, durant l’ère carbonifère, où elle pouvait alors mesurer plusieurs mètres et tout dominer. Le lycopode d’aujourd’hui bien au contraire pousse à l’ombre des autres, humblement ».

Pas surprenant de faire le parallèle avec l’être humain qui perd confiance…

Et pour terminer, je crois qu’il reste une question difficile à se poser : celle des fréquentations à « couper » parce qu’elles nous rabaissent.

Ce n’est pas toujours simple, mais il faut savoir mettre la distance nécessaire avec les manipulateurs, les pervers, les envieux, les avares du sentiment…et faire de notre mieux pour ne pas trop leur ressembler.

Cherchons autour de nous les gens qui savent voir aussi nos qualités, les mettre en lumière et les faire briller.

Ceux qui savent nous apprécier derrière nos masques, réels ou imaginaires, et qui dans la relation amicale nous montrent que le mot qui compte, c’est « aimer » et non pas «juger ».

Santé !

Gabriel Combris

 

Sources

[1] https://www.cerveauetpsycho.fr/sd/neurosciences/une-zone-du-bonheur-observee-dans-le-cerveau-12219.php
[2] https://www.futura-sciences.com/sante/actualites/cerveau-emotions-passe-t-il-cerveau-97137/
[3] https://www.cerveauetpsycho.fr/sd/neurosciences/une-zone-du-bonheur-observee-dans-le-cerveau-12219.php
[4] https://jamanetwork.com/journals/jamanetworkopen/fullarticle/2796494?resultClick=1
[5] Voir à ce sujet la lettre PureSanté «Partez-vous souvent en sucette » : https://www.pure-sante.info/partez-souvent-sucette/