Chère lectrice, cher lecteur,

Je sais bien que certains esprits chagrins continuent de parler avec mépris des « remèdes de grands-mères » pour minimiser le rôle des médecines naturelles.

Eh bien aujourd’hui, je les invite à regarder de plus près ce que les plantes, les condiments et les légumes sont capables de faire sur le sujet délicat des maladies artérielles.

On va voir s’ils ne changent pas d’avis avec ce que je vais leur mettre sous le nez à la fin de cette lettre…(J’en souris d’avance !)

Mais à tout seigneur, tout honneur. Commençons par l’ail…

Des chercheurs australiens1 ont ainsi analysé 11 études comparant l’efficacité de l’ail à celle d’un placebo chez des patients hypertendus.

Les sujets ont reçu entre 600 et 900 mg d’extrait d’ail par jour ce qui correspond à 3,6 à 5,4 mg d’allicine, le principe actif.

Par comparaison, une gousse d’ail frais en contient de 5 à 9 mg.

Résultat : les bénéfices sur la tension sont du même niveau que ceux de certains médicaments comme les bêtabloquants ou les inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine !!

Les auteurs concluent que « la supplémentation avec des extraits d’ail pourrait représenter une alternative aux médicaments ou un traitement complémentaire efficace contre l’hypertension » !

Bien sûr, il faut tolérer l’ail d’un point de vue digestif, mais quand même, des résultats pareils, c’est vraiment impressionnant !

Surtout quand on sait que les bêta-bloquants, par exemple, peuvent entraîner une profonde fatigue, ils augmentent votre risque de dégénérescence maculaire2, et même de diabète3 ou de dépression (deux fois plus de risques) !

Et ce n’est pas tout :

L’ail va lutter contre l’oxydation du LDL-cholestérol, un des mécanismes de la plaque d’athérome. Et ça marche même avec l’ail cuit4 !

Si vous le tolérez, mangez souvent de l’ail ou bien demandez conseil à votre thérapeute pour qu’il vous propose des gélules titrées en allicine. (L’ail cuit perd une partie de ses propriétés antibiotiques, mais conserve l’essentiel de ses propriétés cardio-vasculaires).

Le jus de betterave pour le cœur et les artères

Les jus de légumes sont des concentrés d’antioxydants et je les recommande régulièrement pour la prévention de nombreuses maladies allant du cancer aux maladies cardio-vasculaires.

Si vous avez de l’hypertension, mettez un bon morceau de betterave crue dans vos recettes de jus, car elle est excellente pour le système cardio-vasculaire.

D’abord, c’est un « oxygénateur » de nos cellules et à ce titre, elle aide la fonction cardiaque5.

Mais surtout, sa richesse en nitrate inorganique qui se transforme dans notre organisme en oxyde nitrique (NO) va entraîner une dilatation des vaisseaux sanguins, qui est le premier moyen de lutter contre l’hypertension.

Une étude6 contre placebo sur 64 personnes hypertendues pendant 4 semaines où les sujets buvaient chaque jour 250 ml de jus de betterave a montré que le groupe traité avait une baisse significative de sa tension, qui remontait 2 semaines après l’arrêt de ce « traitement » naturel.

On a aussi retrouvé une augmentation de 20 % de la dilatation artérielle et une diminution de 10 % de la rigidité artérielle, ce qui prouve que la betterave agit sur les causes mêmes de l’hypertension.

La petite fiancée de votre cœur

Côté plantes, l’aubépine est bien sûr LA référence dans les tachycardies ou les hypertensions liées au stress.

On la surnomme parfois « la petite fiancée du cœur ».

En réduisant le rythme cardiaque et les palpitations, on préserve le muscle cardiaque et on réduit les risques d’angine de poitrine.

Elle est particulièrement utile si le risque cardio-vasculaire s’accompagne de stress et palpitations. Si vous prenez des bêtabloquants, n’ajoutez pas d’aubépine sans avis médical.

Posologie : les études ont utilisé de 600 à 1 800 mg d’un extrait standardisé, mais les phytothérapeutes peuvent recommander d’utiliser des doses plus importantes, soit des prises de 600 à 1 800 mg 3 fois/jour. L’aubépine est un cardiotonique à action lente ; il faut attendre 4 à 6 semaines, voire plus pour qu’elle manifeste ses pleins effets.

Si l’effet est insuffisant ou si l’aubépine est mal tolérée, on peut essayer le lotier qui est un bon remède contre l’éréthisme cardiaque, les palpitations ou l’hyperémotivité.

Ces 2 plantes prioritaires pour agir sur le cœur et la tension nerveuse pourront être associées à la passiflore ou la valériane chez les personnes souffrant d’anxiété.

A côté de la phytothérapie traditionnelle, on peut utiliser les plantes sous forme de bourgeons (gemmothérapie)

C’est le cas bien sûr avec les bourgeons d’Aubépine, que l’on trouve en pharmacie sous le nom savant de « Crataegus Oxyacantha bourgeons ».  

Cornus Sanguinea bourgeons (le cornouiller sanguin) fluidifie le sang et est particulièrement intéressant dans la prévention des infarctus ou des AVC qui sont dans la plupart des cas des maladies thrombotiques (liées à la formation d’un caillot ou thrombus).

Enfin, Populus nigra bourgeons (le peuplier) agit sur la sclérose des artères et à ce titre, peut participer au traitement des HTA débutantes, mais surtout des artérites, car il favorise la circulation sanguine et la fabrication d’une circulation collatérale. Il est donc synergique du Cornus Sanguinea et sera très utilisé dans l’artérite des membres inférieurs chez les patients tabagiques et/ou diabétiques.

On pourrait aussi parler du pissenlit, de l’artichaut, de la bardane, de la piloselle ou encore de l’orthosiphon, « l’arbrisseau aux moustaches de chat », dont l’effet contre l’hypertension a été jugé « identique à celui de médicaments classiques ».7

Pour des « simples », je trouve que c’est une sacrée performance !

Ça c’est WAOU !

Et pour finir, j’ajoute une dernière chose : il faut savoir que la nouvelle prescription n°1 des cardiologues aux États-Unis est aussi 100 % naturelle, et c’est un vrai trésor contre l’hypertension, le stress et les risques cardiovasculaires.

Voici à quoi cela ressemble sous forme de courbe :

variabilite cardiaque

Et après application de cette nouvelle méthode naturelle : 

methode naturelle

La conclusion : alors qu’on pensait que c’était impossible, on peut réguler la fréquence cardiaque volontairement !!

Et l’impact sur l’hypertension et les risques cardiovasculaires est monumental !

Santé !

Gabriel Combris


Sources : 

1. Effect of garlic on blood pressure: A systematic review and meta-analysis Ried K, Frank OR, Stocks NP, Fakler P, Sullivan T BMC Cardiovascular Disorders 2008, 8:13

2.  https://www.sciencedaily.com/releases/2014/05/140528145815.htm

3. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/19702791

4. Pedraza-Chaverri J, Gil-Ortiz M, Albarran G, Barbachano-Esparza L, Menjivar M, Medina-Campos ON. Garlic’s ability to prevent in vitro Cu2+-induced lipoprotein oxidation in human serum is preserved in heated garlic: effect unrelated to Cu2+-chelation. Nutrition Journal 2004, 3:10 (1 September 2004).

5. Coggan AR et coll. Dietary Nitrate Increases VO2peak and Performance but Does Not Alter Ventilation or Efficiency in Patients With Heart Failure With Reduced Ejection Fraction. Journal of Cardiac Failure 2018 ; 24 : 65-73 – https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28916479

6. Kapil V. et al. Dietary nitrate provides sustained blood pressure lowering in hypertensive patients. Hypertension, published online 24 November 2014

7. « Posologie : 600 à 1 200 mg de poudre par jour en gélules, de 400 à 600 mg d’extrait sec. En tisane : infu- sion de 20 g de feuilles pour un litre d’eau, boire un demi-litre par jour.