Chère lectrice, cher lecteur,

On ne parle que du covid et de la vaccination, mais ce serait intéressant de rappeler qu’il y a en ce moment même, en France, 11 millions de soignants prêts à venir en aide aux personnes qui souffrent.

11 millions de soignants ?! Mais il est pas bien, Combris ??

Si, si !

Il y a le British Shortair, le ragdoll, le maine coon…Il y a aussi le persan, le siamois

Ca y est, vous l’avez ?

C’est le chat, bien sûr…et sa technique de soin ?

Le ronronnement.

Voilà l’approche développée depuis des années par le dr Jean-Yves Gauchet, vétérinaire, qui a mis au point une « ronronthérapie » apaisante, qui agirait comme un médicament sans effet secondaire !

En langage scientifique, le ronronnement est « le résultat de mouvements sanguins dans la veine cave : cette veine se rétrécit pour passer dans le foie et le diaphragme, et dans certains états neurovégétatifs, le sang formerait des remous dans cette sorte de goulot, ceci provoquerait des vibrations dans tout le corps, jusque dans les cavités crâniennes du sinus par l’intermédiaire de la trachée artère ».

Ouf !

Dit autrement, chez le chat, “tout vibre”, et lorsqu’on étudie le spectre sonore d’un chat qui ronronne, nous dit le docteur Gauchet, « on voit apparaître principalement des sons très graves, étagés sur des fréquences de 25 à 50 hertz. »

Or il s’agit de “basses”, bien connues des compositeurs de musique, car elles permettent de provoquer des émotions.

Il y aurait donc bien une action directe du son sur l’organisme.

Mais peut-on la mesurer ?

Des médecins orthopédistes ont utilisé l’action de ces fréquences pour consolider des fractures, pour soigner des arthroses délabrantes. Avec pour résultats une accélération du processus de cicatrisation, de création de tissus nouveaux.

En un mot, ces basses fréquences auraient une action anabolisante.

« A fracture égale, le chat se rétablit trois fois plus vite que tout autre animal. » explique Véronique Aïache dans son livre La Ronronthérapie

Les vibrations émises par le ronronnement ont d’ailleurs été reproduites par des kinésithérapeutes pour accélérer la cicatrisation osseuse.

Et ce n’est pas tout.

Écouter le ronron du chat entraîne une production de sérotonine, l’hormone du bonheur, impliquée dans la qualité de notre sommeil et de notre humeur.

« C’est un puissant antistress, régulateur de la tension artérielle, booster des défenses immunitaires et un soutien psychomoteur »1.

Les ” ronronautes ” qui relatent leurs impressions font l’état d’amélioration intéressantes :

  • Effet très net sur l’endormissement.
  • Relaxation profonde.
  • Diminution immédiate et notable du stress.
  • Activation de la circulation d’énergie avec picotements typiques dans les paumes de la main et des pieds.

L’écoute doit se faire au calme, à faible intensité, le mieux étant d’utiliser un casque.

Vous trouverez sur internet de très nombreuses séances de ronron offertes par Pastel, Rouki, Minou et quelques autres, et voici un lien si vous voulez essayez dès maintenant :

https://www.youtube.com/watch?v=l0RhTYQdMGo

Le fabuleux pouvoir médical du son

J’aurai l’occasion de vous reparler prochainement d’approches originales focalisées sur le son et la vibration pour soigner, car la science comprend de mieux en mieux comment le son peut modifier la biochimie du cerveau, avec des conséquences concrètes sur tout notre corps.

Des chercheurs américains ont ainsi démontré par imagerie cérébrale, qu’une musique plaisante « déclenchait » le système de récompense de notre organisme.

Exactement comme le font d’autres stimuli.

Une étude parue dans le célèbre Lancet a montré que la musique est une thérapie d’accompagnement utile en cas d’opération chirurgicale[2] : après avoir compilé 73 études sur près de 7 000 patients, les chercheurs ont conclu que la musique réduit la consommation de médicaments sédatifs pour s’endormir avant l’opération, et, mieux encore, qu’elle permet aux patients opérés de consommer moins d’antidouleurs :

« Il suffit de faire écouter de la musique aux patients avantpendant ou après l’opération chirurgicale pour réduire la douleur ressentie de deux points, sur une échelle de 0 à 10 ».

En France, certains hôpitaux comme le Val de Grâce, à Paris, utilisent même la musique en cancérologie.

À l’hôpital Sainte Périne à Paris, une initiative a été lancée en soins palliatifs, pour atténuer la douleur des malades en fin de vie.

Ce projet, poétiquement baptisé le « pansement Schubert » permet à chaque patient en attente d’un soin douloureux (pansement d’escarre, pose de voie veineuse, etc.), de bénéficier d’un accompagnement musical.

La réduction des douleurs a pu atteindre jusqu’à 50 % !!

Et pour finir, je conclurai avec cette étude relayée par le journaliste Xavier Bazin :

Un groupe de musicien s’est récemment associé à des scientifiques pour créer la « musique la plus relaxante au monde ! »

Un morceau qui respectant toutes les règles de la relaxation :

« Comme votre rythme cardiaque a tendance à s’ajuster au tempo de la musique, le morceau commence à un rythme de 60 BPM pour descendre progressivement, autour de 50… ce qui fait baisser votre rythme cardiaque et votre tension artérielle ;

« L’écart entre les notes (les intervalles harmoniques) a été choisi pour créer un sentiment d’euphorie et de confort ; »

« Et il n’y a pas de « refrain » ou de mélodie qui se répète, ce qui permet à votre cerveau de vraiment « déconnecter » – sinon il essaie de prévoir ce qui va arriver ! »

Résultat ? Testé sur un groupe de 40 femmes, ce titre musical a produit les meilleurs résultats, loin devant les autres musiques (y compris Mozart).

« Ce morceau provoquerait même une baisse de l’anxiété de 65 %… à tel point que les chercheurs ont lancé cet avertissement : surtout, n’écoutez pas cette chanson en conduisant ! »

Vous pouvez l’écoutez ici : https://www.youtube.com/watch?v=UfcAVejslrU

Et vous me direz si vous préférez la musique humaine ou le ronronnement du chat !

Dans tous les cas, je vous souhaite un excellent moment de détente…

Santé !

Gabriel Combris

 

Source : 

1.Véronique Aïache, La Roronthérapie.

2.Patrick l’Echevin, Musique et Médecine, Stock Musique, 1981.