Chère lectrice, cher lecteur,

Comme beaucoup nous avons appris la mort du Pr. Luc Montagnier, mardi dernier, à l’âge de 89 ans.

Et comme beaucoup, je voulais rendre hommage à l’homme de science, de découverte(s), reconnu mondialement pour son prix Nobel de médecine lié à sa découverte du SIDA (syndrome immunodéficitaire acquis).

Personnellement, la nouvelle de sa mort s’est télescopée avec une autre information, d’un autre genre :

La création par « 21 médias, dont 20 Minutes, Arte, BFM TV, Konbini, TF1 et d’autres d’une « plate-forme de lutte contre la désinformation « Objectif désintox, lancée par Google France et l’AFP.

Quel rapport entre les deux événements ?

Il s’agit là de médias qui ont hurlé au complotisme, à la sénilité, lorsque le professeur Montagnier a été le premier à émettre l’hypothèse d’une origine humaine au Covid (« Le prix Nobel a perdu la tête », écrivaient ces médias, eux qui accusaient un pauvre pangolin d’avoir semé la panique dans le monde entier…), où lorsqu’il a émis des doutes sur l’innocuité des vaccins ARm.

Aujourd’hui un grand homme de science est mort.

Et les menteurs d’hier créent des plates-formes pour lutter contre la désinformation…

Il y aurait de quoi hurler de rage.

Mais d’abord, le temps est au respect et au souvenir.

Et ensuite, il faut se souvenir de ce proverbe : le mensonge monte avec l’ascenseur, quand la vérité prend l’escalier.

Elle prend son temps, elle n’accélère pas, elle gravit une à une les marches qui la conduisent vers la lumière.

Mais elle finit par arriver.

Souvenez-vous Pasteur et Béchamp.

Depuis Pasteur, la médecine a privilégié la théorie des germes, c’est-à-dire l’idée que nous tombons malades lorsque notre corps est envahi par des organismes étrangers agressifs comme des bactéries, des moisissures et bien sûr, des virus.

Mais d’autres, comme Antoine Béchamp par exemple, soutenaient au contraire que le facteur le plus important pour expliquer la maladie n’était pas la présence d’un germe, mais la disposition propre à l’environnement interne du corps (le « terrain) à se préparer pour repousser ou détruire le germe en question.

« Deux voies s’offraient donc à la biologie et à la médecine : l’une, offerte par Antoine Béchamp, aurait dû logiquement aboutir à mettre l’accent sur le terrain organique de chacun, sur la stimulation du système immunitaire et sur la qualité des conditions de vie. »

« L’autre, prônée par Louis Pasteur et ses disciples, se traduisit par une guerre d’extermination systématique contre les microbes et les bactéries, guerre soutenue « évidemment » par les laboratoires, les fabricants de lessives, de détergents, d’antiseptiques et vaccins de toutes sortes. »1

Pasteur écrasa son adversaire. Et sa théorie a régné sans partage, sans contradiction, durant les cent cinquante dernières années.

Avec des succès qu’il ne faudrait pas nier.

Mais aussi des limites, comme en témoigne par exemple la résistance accrue aux antibiotiques.

Rien qu’en France, d’après un rapport officiel du Ministère de la Santé de 2015, « plus de 150 000 patients développent une infection liée à une bactérie multirésistante, et plus de 12 500 personnes en meurent ».

« Notre corps aime la Vérité » disait le Dr. David Servan-Schreiber.

Le Professeur Luc Montagnier, aussi, aimait la Vérité.

Là où il est aujourd’hui, il rayonne par son silence. Le temps est de son côté, et sa vie entière parle pour lui.

Un jour, ils reconnaîtront qu’il avait raison. Car il avait choisi l’escalier de la Vérité.

 

Gabriel Combris.

 

 

Sources :

[1] Pierre Lance, Savants maudits, chercheurs exclus.