Chère lectrice, cher lecteur, 

Les mauvaises nouvelles ressassées à la télévision, sur Internet, sur le monde qui va mal, la planète qui chauffe, qui coule, qui meurt, le chômage qui monte, etc. 

Et si tout ce « noir » dont on nous rebat les oreilles à longueur de journée était…à l’origine de maladies chroniques ?!

Je reconnais qu’il s’agit d’une question ouverte, car il n’existe pas à ma connaissance d’études scientifiques qui établissent directement de lien entre « sur-information négative » et maladie. 

Mais il y a de solides soupçons. 

C’est en tout cas ce que suggère le chirurgien et psychothérapeute Thierry Janssen : 

« On sait que le stress accompagnant les émotions négatives provoque une activation du système nerveux lymphatique et une mise en tension de l’organisme qui, à force, usent le système cardiovasculaire, diminuent les défenses immunitaires et perturbent un ensemble de régulations hormonales indispensables au bon fonctionnement du corps. »1

A trop voir la vie en noir, on finit réellement par manquer de lumière intérieure. 

Et cela affecte notre corps.
  

Les pensées négatives agiraient comme des « ondes mentales » dangereuses ! 

Dans une étude fascinante sur 300 adultes de plus de 56 ans, des chercheurs de l’Université de Toronto ont montré qu’une perception négative de soi-même avait des conséquences bien réelles sur la santé physique2.

Les participants à cette étude qui avaient des opinions négatives sur le vieillissement et sur leurs propres capacités à entendre et retenir les choses, sont aussi ceux qui ont obtenu les plus mauvais scores aux tests d’audition et de mémoire

L’estime et la confiance en soi conditionnent ainsi les capacités physiques et cognitives, et c’est particulièrement vrai lorsqu’on avance en âge. Ce n’est pas un hasard si les plus de 50 ans qui nourrissent une attitude positive à l’égard du vieillissement vivent en moyenne 7 ans de plus que ceux qui en ont une image négative !3 

Dans une autre étude intéressante, 40 % des patients sous chimiothérapie pensant qu’ils seraient malades – car les médecins les avaient informés qu’ils seraient probablement malades après le traitement – ont développé des nausées avant même le début du traitement ! 

Enfin, une étude de la Mayo Clinic, poursuivie pendant près de 30 ans, a montré que les personnes optimistes vivaient en moyenne 19 % plus longtemps que les pessimistes, avec des capacités physiques et une qualité de vie meilleures !4  

C’est dire la puissance terrible de la pensée négative. 

Alors la question bien sûr est : comment se protéger de ces « ondes » mentales néfastes dont la société de l’information nous abreuve ?

Du bio pour l’esprit !

Réflexe numéro 1 : Fuir la connexion. Éteindre la télévision. Limiter l’usage d’internet.

Retrouver la nature, le ciel, les arbres, les oiseaux qui discutent, les animaux qui passent.  

Reprendre son chemin intérieur, et avec lui la conscience de l’immense pouvoir secret qui nous habite. 

Abstrait, tout cela ? Le conférencier Olivier Clerc utilise l’exemple de l’alimentation pour mieux nous faire comprendre :

« Nous choisissons volontiers des aliments bio, sains, et savoureux. »

« Nous voulons offrir à notre corps toute l’énergie et les éléments essentiels pour rester en bonne santé : vitamines, protéines, glucides, sels minéraux, oligoéléments, etc. »

« Mais notre cœur et notre esprit : que leur donnons-nous à « manger » ?

« De quelles émotions les nourrissons-nous ? Quelles sont les pensées, quelles sont les informations et réflexions que nous y faisons entrer ? Sont-elles toxiques ?? »

« Certaines émotions nous font du bien, tandis que d’autres nous perturbent, nous n’arrivons pas à les « digérer ».

« Alors comme nous exigeons du bio pour notre estomac, exigeons aussi du bio pour le cœur. »

Cherchons le beau, le vrai, le juste, et alors ils prendront la première place dans nos vies. Et cela nous fera du bien.
 
Les lectures, les rencontres, les découvertes, le silence et la solitude parfois aussi, peuvent contribuer à dessiner ce chemin de vie. Alors l’infini s’ouvre concrètement à nous : 

Le sculpteur Giacometti, par exemple, occupait à Paris un atelier sans électricité ni eau courante dont la surface était de 20 m2.

 « C’est drôle, disait-il, quand j’ai pris cet atelier en 1927 il m’a paru minuscule. Mais plus je restais, plus il grandissait. Je pouvais y faire tout ce que je voulais ». 

C’est son espace intérieur à lui qui avait grandi !

Fantastique approche contre le…cancer ! 

Plus proches de nous, des méthodes comme la prière, la méditation ou la visualisation peuvent elles aussi obtenir des résultats remarquables pour rééquilibrer les émotions, prévenir et soigner des maladies graves.  

Le cas du Pr Simonton, qui a soigné un patient atteint d’un cancer de la gorge jugé irréversible, est à cet égard souvent cité5

Ce médecin apprit à son patient à se « figurer » son cancer ainsi que son système immunitaire, à les visualiser de la façon la plus imagée possible. 

Le malade se prit parfaitement au jeu, et bientôt ne parlait plus de « cancer » ou de « tumeur », mais décrivait à la place de véritables scènes d’apocalypse, où le tourbillon des particules blanches représentant le système immunitaire recouvrait progressivement, jusqu’à l’ensevelir, un rocher noir menaçant, symbole de la maladie. 

Dans cette guerre du bien contre le mal, du pur contre l’impur, le patient devenait un guerrier déterminé à vaincre. 

Et lui que les médecins avaient condamné vit sa tumeur régresser au bout d’une semaine et disparaître entièrement après deux mois ! 

Un cas isolé non significatif, un « miracle » ? Peut-être. 

Mais qui repose sur des bases solides, que sont la méditation et la focalisation sur des pensées positives.

 « Je vais guérir », « La vie triomphera », « le bien va recouvrir le mal »…

Le patient du Pr Simonton vivait sa guérison en la visualisant. 

Il était entré dans un tourbillon positif, dont la science démontre aujourd’hui qu’il a des conséquences physiologiques remarquables :

Des psychologues anglais ont ainsi montré que les personnes à qui ils avaient demandé d’éprouver chaque jour un peu reconnaissance avaient retrouvé un meilleur sommeil et une tension artérielle abaissée en seulement deux semaines, par rapport à un groupe de contrôle6

Dès 1970, le conte philosophique Jonathan le Goéland nous mettait déjà sur cette piste : 

« Jonathan le Goéland comprit que l’ennui, la peur et la colère sont les raisons pour lesquelles la vie des goélands est si brève et, comme il les avait chassés de ses pensées, il vivait pleinement une existence prolongée et belle ». 

Je crois que notre ami l’oiseau a raison : elle est bien là, la vraie fontaine de jouvence

Lorsqu’on fait le choix de regarder la vie…plutôt qu’un écran. 

Car si l’on se désintéresse de la vie, « la vie se désintéresse de vous. Et cet esprit et ce corps qui s’estiment inutiles le deviennent…effectivement »7

 Santé !

Gabriel Combris

Sources :

1 Thierry Janssen, Le défi positif. Pocket.
2 Psychology and Aging Oct 19 , 2015 DOI: 10.1037/a0039723 Do Negative Views of Aging Influence  Memory and Auditory Performance Through Self-Perceived Abilities?
3https://www.sante-corps-esprit.com/jeune-dans-sa-tete-pour-bien-vieillir/
4 Maruta T.,Colligan R.C, Malinhoc M., Offord K.P., « Optimism-pessimism assessed in the 1960s ans self reported health status 30 years later », Mayo Clinic Proceedings, 2002,77,p.748-753.
5 In Deepak Choprah, op.cit.
6 http://hpq.sagepub.com/content/early/2015/02/27/1359105315572455.abstract
7 Citation attribuée au célèbre naturopathe Robert Masson.