Chers amis,

Certaines douleurs ne se voient pas.

Ni à l’œil nu, ni à la radio.

Pour la science, pour la médecine, il n’y a rien, et pourtant pour celui qui souffre, tout est bien réel.

Voyez par exemple le témoignage de Julie G.

Elle était caissière au Super U de Trèbes, dans l’Aude, lorsque le 23 mars 2018 elle a été prise en otage par un terroriste qui venait de tuer deux personnes.

Jusqu’à ce qu’un gendarme, le colonel Arnaud Beltrame intervienne.

« Il y avait un halo de lumière autour du colonel Beltrame ».

« Il répétait : “relâche la petite dame, elle n’y est pour rien. Je représente l’État, prends-moi à sa place. Relâche la petite dame, elle n’a rien fait”.

Tout en disant cela au terroriste, il me fixait droit dans les yeux » 

Le terroriste a accepté l’échange. Il a lâché Julie et a attrapé Arnaud Beltrame.

Julie est alors persuadée qu’il va lui tirer dans le dos.

Il ne le fera pas. C’est le colonel Beltrame qu’il va abattre.

Mais même si elle a été épargnée, Julie ressentira pendant des mois une douleur insupportable dans le dos, comme si son ravisseur lui avait vraiment tiré dessus !!!

Car oui, une émotion trop forte est capable de créer de toute pièce une douleur qui va se ressentir physiquement dans le corps.

Oui, l’esprit peut avoir une influence directe sur le corps. C’est une réalité scientifique ! s

Vous commencez à comprendre ?

En 1984, Gretchen Van Boemel, médecin et directrice adjointe à l’institut de l’œil Doheny de Los Angeles a fait une découverte sensationnelle au sein d’un groupe de patientes cambodgiennes qui venaient la consulter1.

Ces femmes étaient atteintes de graves problèmes de vision, dont la cécité, dans des proportions alarmantes. Pourtant sur le plan physique, les yeux de ces femmes étaient parfaitement sains !

« Le Dr Van Boemel procéda à des scanographies cérébrales pour évaluer comment fonctionnait leur système visuel, qu’elle compara ensuite à leur acuité visuelle. »
« Elle découvrit alors que chacune de ces femmes avait une acuité visuelle parfaitement normale mais que, lorsqu’elles essayaient de lire à distance sur un tableau optométrique lors des tests, leur vision était semblable à celles des aveugles ou des malvoyants. »
« Certaines de ces femmes n’avaient absolument aucune perception de la lumière et ne pouvaient même pas détecter les ombres – bien que leurs yeux ne soient affectés d’aucune carence physique particulière. »2

En conduisant des études complémentaires, le Dr Van Boemel mit le doigt sur l’explication de ce phénomène : celles des femmes qui présentaient la vision la plus déficiente avaient passé le plus de temps sous le régime communiste des Khmers Rouges, qui tua près de deux millions de cambodgiens.

70 % de ces femmes furent forcées d’assister à l’assassinat de membres de leur famille, parfois leur mari et leurs enfants.

Toutes avaient été battues par leurs tortionnaires, violées, avaient connu la famine, les tortures, et le travail forcé jusqu’à 20 heures par jour.

Vous commencez à comprendre ??

« Ces femmes ont vu des choses que leur esprit ne pouvait pas accepter.
Alors leur esprit s’est fermé et elles ont refusé de continuer à voir » !

L’amplitude émotionnelle immense qu’elles avaient éprouvé en assistant à des spectacles insupportables leur avait enlevé toute envie de voir.

Ces événements tragiques ont entraîné une modification dans leur biologie – pas dans leurs yeux, mais probablement dans leur cerveau – ce qui a altéré la perception de la réalité pour le restant de leurs jours.

Évidemment, il s’agit d’une situation TOTALEMENT EXTREME, mais qui souligne l’influence presque sans limite des émotions sur notre physique, et la nécessite absolue, en cas de maladie, de restaurer son équilibre émotionnel pour retrouver la santé.

Je me réjouis de voir que cette dimension émotionnelle a pris de l’importance ces dernières années et qu’on n’est plus forcément traité de charlatan lorsqu’on évoque cette piste pour se soigner.

Mais il reste du chemin à faire.

Car le potentiel est immense.

Santé !

Gabriel Combris


Sources :

[1] https://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1300/J015v08n04_03

[2] Dr Joe Dispenza, le placebo c’est vous.