Chère lectrice, cher lecteur,
Je repense souvent à cette histoire, parue dans la presse il y a quelques années :
Elle se déroule dans un petit village de Mayenne, au cœur de l’hiver.
En début de soirée, le petit Kévin, un garçon de 5 ans, voit son père brusquement s’effondrer sous ses yeux.
L’enfant est avec sa petite sœur de deux ans dans leur maison, et il n’y a pas d’autre adulte avec eux : leur mère travaille de nuit dans une entreprise à une dizaine de kilomètres1.
C’est dire si la situation est désespérée.
Le père a été foudroyé par une crise cardiaque. Il gît au sol, incapable de bouger, et chaque seconde qui passe le rapproche de la mort.
Mais ce qui arrive ensuite est incroyable. Malgré son très jeune âge, Kévin a conscience de la gravité de la situation. Il comprend aussi qu’il est la seule personne qui peut faire quelque chose pour sauver son père.
Alors se met en place une réalité différente de celle qui était « écrite », « prévue ».
La réalité de l’impossible.
Une situation où tout ce qu’on pourrait croire irréaliste ou insensé, devient la réalité.
Kévin commence par prévenir sa petite sœur. « Tu veilles sur papa »…Puis il va chercher son vélo, ouvre le portail de la maison, et se lance en pédalant vers l’entreprise où travaille sa mère.
Dehors, il est difficile de faire un temps plus pourri, de trouver une route plus dangereuse.
Il vente, il pleut, il fait froid ; Kévin ne porte que des tongs et son pyjama est simplement recouvert d’un manteau.
Malgré cela, le petit garçon pédale dans la nuit, fouetté par la pluie froide.
L’obscurité qui fait peur à tous les enfants du monde ne le fait pas renoncer.
Kévin avance avec une seule idée en tête : prévenir sa mère. Et sa détermination va payer : trois kilomètres plus loin, un agriculteur qui rentre chez lui croise la route du petit vélo blanc. Il est alors 22h15, et l’automobiliste s’arrête, met l’enfant au chaud dans sa voiture en même temps qu’il prévient les secours.
Kévin est trempé, frigorifié, épuisé, mais grâce à lui, son père sera secouru.
Dans cette histoire, il aurait pu se passer mille autres choses.
Kévin aurait pu ne pas voir son père s’effondrer ou ne pas comprendre.
Il aurait pu ne pas oser sortir seul dans la nuit sur son vélo, faire une chute, une mauvaise rencontre, il aurait pu se tromper de chemin, paniquer etc.
Il aurait pu ci ou ça, et s’il avait fait mentalement la liste de toutes les bonnes raisons de ne pas lancer dans sa course insensée, il est probable qu’il n’aurait rien fait du tout, et que l’issue aurait été différente.
En d’autres termes, Kévin ne savait pas que « c’était impossible », alors…il l’a fait !
Notre petit vélo à nous
Et nous-mêmes, adultes, je trouve que cela nous renvoie à une des questions profondes de nos vies.
Que voyons-nous sur notre route : les obstacles qui nous font face, ou ce qu’il y a derrière eux, le but à atteindre ? Sommes-nous toujours aussi clairvoyants que l’a été cet enfant de 5 ans ?
Surmonter les difficultés du mariage, arriver au bout du livre qu’on a décidé d’écrire, retrouver un emploi après un licenciement, etc.
Tout cela demande de se dépasser. Comme Kévin, nous devons parfois enfourcher notre vélo blanc et pédaler dans la nuit glaciale.
Attention, il ne s’agit pas de valoriser à outrance la prise de risque ou le danger.
Mais de prendre conscience qu’on peut voir les difficultés et les obstacles de deux façons :
- comme des ombres qui planent sur nos vies et nous écrasent («je n’ai aucune chance de réussir dans mon couple car il y a trop de tentations, apprendre le piano demande trop de rigueur etc. »)
- ou comme des caps dont le franchissement procure un grand bonheur.
« Franchir des obstacles est le plaisir le plus souverain de la vie, elle ne connaît rien de meilleur » écrivait le philosophe allemand Arthur Schopenhauer.
Bien sûr, si je vous parle de cela, c’est aussi parce que la question est au cœur même du chemin qui conduit de la maladie vers la guérison.
Lorsque l’organisme répare un os cassé, on considère que ce n’est pas un miracle.
Pourtant, en tant que processus de guérison, il s’agit d’un mécanisme bien trop complexe pour être reproduit par la science médicale ; Il implique un nombre incroyable de processus parfaitement synchronisés dont la science ne connaît que les plus importants, et encore, imparfaitement.
Les raisons qui font que guérir soi-même d’un cancer semble un miracle alors que réparer la fracture d’un bras n’en est pas un, relève, d’après le Dr. Chropra, « du domaine de l’association corps-esprit » :
« L’os cassé semble se réparer de lui-même, selon un processus physique qui ne nécessite pas d’intervention de l’esprit ; en revanche, la guérison spontanée du cancer – selon l’opinion répandue – dépend d’une qualité spéciale de l’esprit, une volonté intense de vivre, une conception de la vie héroïquement optimiste ou un autre don rare.
Cette vision impliquerait qu’il y aurait deux sortes de guérisons, l’une « normale » et l’autre, « exceptionnelle »
Pour le Dr. Chopra, cette distinction n’a pas lieu d’être.
Les génies du « corps-esprit »
Un bras cassé se répare parce que la conscience en a décidé ainsi, et il en est de même pour la guérison « miraculeuse » d’un cancer ou la capacité de vivre à un âge avancé sans être diminué par la maladie.
La raison pour laquelle nous n’arrivons pas tous à entraîner le processus de guérison aussi loin qu’il peut aller réside dans nos différentes manières de mobiliser ce processus.
Ce qui différencie un rescapé d’un non-rescapé, toujours selon Chopra, c’est que les « vainqueurs » ont appris à encourager leur propre guérison.
Ce sont les « génies de l’association esprit-corps ».
Ils ont réussi le défi de transformer une situation désespérée en expérience positive. Comment ?
Ils ont osé affronter ce qui les dépassait.
Ils ont enfourché leur petit vélo blanc.
Car comme l’écrit le Dr Bernie Siegel, chirurgien américain, « l’état d’esprit du malade modifie l’état de son corps, par l’intermédiaire du système nerveux central, du système endocrinien, et du système immunitaire. La paix intérieure diffuse dans tout le corps un message de vie, alors que la dépression, la peur et les conflits non résolus envoient des messages de mort »2.
Vous l’avez compris, nous avons en nous, la possibilité de partir à l’assaut de la maladie !
Mais attention ajoute Siegel, « les termes comme rémission spontanée ou guérison miraculeuse, nous mettent sur de fausses pistes. De tels concepts impliquent que la chance a aidé le malade alors qu’il s’agit souvent d’un dur travail. »
« N’oublions jamais que le miracle d’aujourd’hui sera sans doute un fait scientifique demain. »
« Ne fermons pas les yeux sur des faits ou des événements pas toujours mesurables. Ils se produisent grâce à une énergie interne qui nous est donnée à tous. »
C’est le plus important à retenir, il me semble : les découvertes récentes des neurosciences prouvent que chacun d’entre nous peut développer des capacités extrasensorielles, voire extracorporelles, y compris dans des phénomènes comme la télépathie (communiquer à distance avec l’esprit) ou la clairvoyance (prévision de l’avenir) !!
En d’autres termes, chacun d’entre nous a le « don ».
Mais la plupart des gens ne le savent pas. Ou ils n’osent pas s’y intéresser.
Mais soyez-sûr d’une chose : nos pouvoirs inconnus existent.
Ils « dorment » en nous comme un phoenix en sommeil, prêt à se redresser.
Il existe un livre, qui recense ces approches extra-sensorielles. Vous pouvez le découvrir ici si le sujet vous intéresse.
Santé !
Gabriel Combris
[1] https://www.lepoint.fr/faits-divers/en-pleine-nuit-un-enfant-part-en-velo-et-sauve-son-pere-09-01-2016-2008399_2627.php
[2] Dr Bernier S.Siegel « L’amour, la médecine et les miracles ».