Chère lectrice, cher lecteur,

Je ne sais plus qui a dit que « l’ouverture d’esprit n’est pas une fracture du crâne », mais cette maxime amusante devrait faire réfléchir certains adversaires, un brin butés, de l’homéopathie.

Le genre de personnes qui n’ont pas hésiter à qualifier les 5000 médecins homéopathes de « charlatans », et leurs patients de « couillons » [1].

Aussi j’aimerais aujourd’hui leur suggérer la lecture du témoignage de Marie-Françoise, pharmacienne et lectrice de Directe Santé, qui les fera peut-être un peu réfléchir. Voici ce qu’elle nous dit [2] :

« Lors de la remise de mon diplôme universitaire d’homéopathie à la faculté de Lille en 1984, je fus très étonnée de voir Monsieur le Professeur Cazin, Doyen de la faculté de pharmacie, présent à cette cérémonie. »

« J’avais eu ce professeur de pharmacologie pendant mes études de pharmacie et je connaissais son hostilité ouverte vis-à-vis de l’homéopathie. »

Mais alors, que faisait-il là ?

Eh bien il avait « changé d’avis ». Dans des circonstances particulièrement rocambolesques…

Ça sent l’arnaque !

Tout avait commencé quelques années plus tôt, lorsque les laboratoires Boiron communiquèrent les résultats d’études (randomisées en double aveugle sur des rats) permettant, selon eux, de prouver l’efficacité du remède homéopathique Phosphorus 9CH en cas de cirrhose, et du remède Arsenicum album 9CH en cas d’empoisonnement à l’arsenic.

Persuadé qu’il s’agissait d’une arnaque, d’un mensonge, ou en tout cas qu’il y avait un « loup » dans ces résultats, le Doyen Cazin décida alors de faire réaliser cette expérience dans son propre laboratoire.

Il donna donc le protocole à suivre à ses laborantins.

Dans un essai randomisé en double aveugle, on prend un lot de rats, on administre, ici, à tous les rats une dose létale d’un poison (tétrachlorure de carbone ou arsenic), la moitié des rats reçoit le traitement homéopathique adapté au poison, l’autre moitié reçoit un placebo. Celui qui effectue l’expérience ne sait pas s’il donne le remède ou le placébo. En effet les rats ont un numéro et on attribue à chacun un flacon de remède avec un autre numéro dont la correspondance est maintenue secrète dans un coffre.

Et pour Cazin cela ne faisait aucun doute. Il allait démontrer la supercherie en deux temps, trois mouvements.

« Mais quelques temps après, la personne qui avait réalisé l’expérience vint le voir, bien embarrassée, lui expliquant qu’elle avait refait plusieurs fois le protocole, mais qu’à la fin, les seuls rats survivants étaient ceux qui avaient reçus les remèdes homéopathiques. »

Et il y avait pire :

« En autopsiant les rats empoisonnés par le tétrachlorure de carbone, pratiquement tous ceux qui avaient reçu Phosphorus avaient un foie en moins mauvais état que ceux qui avaient eu le placébo.

« Dans l’expérience avec l’arsenic, les rats ayant reçus Arsenicum album avaient éliminé cet arsenic beaucoup plus rapidement et tous n’étaient pas morts. »

Gloups…

Il y a une « taupe » dans mon labo !

On imagine les nuages noirs au-dessus de la tête du Doyen Cazin à cet instant :

« Impossible ! Scandaleux ! C’est forcément Boiron qui a fait le coup »

Persuadé que le laboratoire avait « soudoyé » son grouillot, le Doyen décida de faire refaire les expériences par son chef de laboratoire…

…Qui revint le voir, quelques semaines plus tard, l’air aussi catastrophé que le premier expérimentateur. Les résultats étaient identiques !

Fureur absolue du Doyen ! « C’est lui la taupe, bouillonna-t-il en désignant son chef de laboratoire, c’est lui qui est payé par Boiron ! »

L’ambiance était montée d’un cran…Convaincu d’être trahi par tous, il décida alors de réaliser lui-même les expériences. Mais là encore les résultats furent analogues : les rats traités par l’homéopathie ne mourraient pas tous.

Désemparé, le Doyen n’en démordait pourtant toujours pas. Il n’était pas possible d’expliquer ces résultats par l’action des granules d’homéopathie.

S’il avait cru aux extra-terrestres, il aurait probablement envisagé sérieusement leur implication dans cette affaire mais, plus terre-à-terre, il se contenta « simplement » d’imaginer que c’était son chef de labo, qui venait la nuit pour changer les rats…

« Il ne voyait pas comment puisque même lui ne savait pas quels étaient les rats qui recevaient le traitement. En effet, ce n’est qu’à la fin de l’essai que le coffre est ouvert et les correspondances des numéros données. Mais pour lui, l’homéopathie ne pouvait pas être efficace et il y avait un « truc ».

Le Doyen Cazin décida enfin, dans un dernier baroud, de changer les serrures du local où il réalisa de nouveau lui-même l’expérience, gardant sur lui les clés jour et nuit, pour éviter que quiconque puisse accéder aux rats.

Mais là encore les résultats furent les mêmes : l’homéopathie sauvait des rats.

Le Doyen Cazin ne savait ni comment, ni pourquoi, mais il acquit alors la conviction que l’homéopathie, ça marchait !

Et c’est pourquoi il décida par la suite de favoriser le développement d’un diplôme universitaire d’homéopathie à la faculté de Lille. L’un des premiers en France.

Fin de l’histoire ? Non.

Car le courageux doyen Cazin a depuis longtemps été remplacé. Et dans le climat anti-homéopathie d’aujourd’hui, les nouvelles autorités de la faculté de médecine de Lille ont annoncé à l’automne dernier qu’elles suspendaient le diplôme universitaire d’homéopathie qui existait depuis 40 ans ! [3]

40 ans pendant lesquels des milliers d’étudiants ont, grâce à l’ouverture d’esprit d’un homme de science, pu plancher sur les principes subtils et non matériels de l’homéopathie, qu’ils ont mis en pratique ensuite en cabinet, exerçant une médecine à l’écoute du patient et de son anamnèse (histoire de vie).

Ont-ils eu tort ?

Certes, la science aujourd’hui ne comprend pas l’homéopathie. Est-ce une raison pour la juger indigne, pour insulter ses partisans ?

Et si au contraire, on acceptait l’idée qu’elle puisse nous « ouvrir des pistes » ? Avant de conclure cette lettre, j’aimerais en effet partager avec vous ces quelques lignes que m’a adressées le Dr. Christian Dernelle, un thérapeute de terrain qui se passionne pour le sujet :

Vous allez voir, ce qu’il écrit est troublant :

« On peut conclure que l’effet thérapeutique en homéopathie ne dépend pas des molécules ingérées, puisqu’il n’y en a pas dans les granules.

« C’est un peu comme si on cherchait à comprendre un film ou le contenu d’un reportage radiophonique en pesant le téléviseur ou le poste radio avant et pendant la transmission. On pourrait conclure de façon « scientifique » que le poids n’a pas changé, et qu’il n’y a eu aucune transmission d’informations ! On pourrait reproduire la même expérimentation en pesant un étudiant avant et après un cours, et en déduire qu’il n’a rien appris puisque son poids n’a pas changé… »

Mais alors, comment expliquer l’efficacité de ces granules sans molécules ?

« Pour expliquer l’action de l’homéopathie, il suffit d’admettre que les électrons des remèdes portent une information électromagnétique qui peut avoir une action thérapeutique, comme les mots d’un psychothérapeute (que l’on ne peut pas peser non plus) ! »

« Une étude de l’action thérapeutique des remèdes en homéopathie pourrait se faire de façon scientifique si elle utilisait des instruments permettant de doser des fréquences de faible intensité. On pourrait ainsi mettre en évidence les messages cachés dans chaque remède et dans chaque intention de soigner. Encore faudrait-il que nos autorités de santé aient l’ouverture d’esprit et l’envie suffisante pour s’y atteler. »

Ouverture d’esprit qui, une fois de plus, ne signifie pas fracture du crâne…

Et d’ailleurs, puisque nous en sommes aux problèmes osseux, j’en profite pour vous donner ces quelques remèdes, homéopathiques bien sûr, pour soulager les traumatismes et accompagner la reconstruction.

Prenez 3 granules matin et soir de deux des solutions suivantes :

Arnica 5 CH : l’incontournable en cas de chocs, lésions et traumatismes. L’arnica est utile pour tous les types de traumatismes.
Ruta graveolens 5 CH : efficace en cas de sensation douloureuse au niveau de l’os et des tendons.
Symphytum 4 CH : si marquée par une extrême sensibilité au toucher.
Silicea 30 DH : aide la consolidation osseuse en cas de fracture liée à l’ostéoporose.

En cas de besoin, essayez-les et faites-vous votre idée pour vous-même.

Car l’homéopathie ne se prouve peut-être pas (encore), mais elle s’éprouve…

Santé !

Gabriel Combris

PS. Si vous ne l’avez toujours pas fait, je vous invite à signer notre grande pétition de soutien de l’homéopathie. D’après ce que j’ai appris tout récemment, les choses sont en train de bouger, et il faut maintenir la plus grande vigilance. N’oubliez pas, une fois la pétition signée, de la transférer le plus largement autour de vous. Un grand merci !

Sources :

[1] Le Figaro, lundi 19 mars 2018 « Comment faire face à la montée des fake medecines » ?

[2] https://www.santelibertebretagne.org/lhomeopathie-des-faits-des-faits-et-rien-que-la-verite-et-toute-la-verite

[3] https://www.lemonde.fr/campus/article/2018/09/03/la-faculte-de-medecine-de-lille-suspend-son-diplome-d-homeopathie_5349704_4401467.html