Chère lectrice, cher lecteur,
Nous sommes arrivés.
C’est l’heure de mourir.
Notre corps le sait, il l’a compris, lui qui si fatigué, ne demande plus rien depuis plusieurs jours. Il attend de « partir ». Ou plutôt qu’on vienne le chercher.
Notre esprit, lui, est toujours là. Et il se demande ce qui va se passer ensuite : le ciel, ou le néant ?
Est-ce qu’on a peur ?
Les minutes, dans ces instants là, durent-elles vraiment le temps des minutes d’avant ?
Ou sont-elles comme de courtes successions de vies entières qui s’empilent…Avec des noms, des visages, peut-être des odeurs et des impressions. Des regrets, aussi ?
Est-ce que ces instants sont plus intenses que les autres ? Que la première fois où l’on s’est tenu debout ? Que le jour de son mariage, de la naissance de ses enfants ?
Impossible de répondre en avance à ces questions. Et pourtant parfois, au coeur de la nuit, elles viennent nous hanter.
Fin de vie ou faim de vie ?
Chacun vivra ses derniers instants à sa façon, en leur accordant l’importance qu’il le souhaite. Ou qu’il le peut.
Mais je pense qu’on peut affirmer une chose, de là où nous sommes : ces derniers moments ne doivent pas compter pour rien.
Ils doivent être vécus pleinement, et non subis, comme c’est encore beaucoup trop souvent le cas.
La fin de vie, ce devrait être la faim de vie, comme l’écrit joliment le dr Jean-Pierre Willem !
Pourtant en France, aujourd’hui, 80 % de la population meurt à l’hôpital ! Loin de chez soi, loin de ceux qu’on aime, dans une chambre sans joie, sans tableau ni photo, sur un lit qui fait du bruit quand on bouge, sous un éclairage qui est soit trop fort, soit pas assez.
Les derniers jours de sa vie, on voudrait méditer, prier, rire, être entouré de ses proches.
Pas de chance, on est dérangé par les bruits du couloir, les bip-bip des appareils qui clignotent.
Quand on a faim, ce n’est pas l’heure de dîner.
Quand on n’a plus faim, on vous apporte un plateau qui ressemble à de la nourriture. Mais qui n’a le goût de rien. Et qui s’en soucie…Après tout à quoi bon, c’est fini, non ?
« Je voudrais une bonne mouillette »
Mes lecteurs les plus anciens ne m’en voudront pas de raconter une nouvelle fois l’histoire sidérante de cette femme, qui terminait sa vie dans une maison de soins du Pays basque.
Elle avait demandé timidement si elle pouvait avoir un dernier plaisir, un petit œuf à la coque.
« Avec une pincée de sel, et une mouillette, une bonne mouillette de pain frais ».
Je suis sûr qu’elle avait même dit : « s’il vous plaît ».
Réponse du cuisinier : « NON !». Pas question de faire entrer dans l’établissement un oeuf dans sa coquille – même de première fraîcheur.
Le règlement l’interdit, question de sécurité alimentaire !
L’oeuf autorisé, l’oeuf réglementaire, c’est un produit en Tetra Brick, un point c’est tout. Ceci pour préserver la santé des pensionnaires (« Pour la santé de tous »…)
Et c’est ainsi que la vieille dame est morte, sans avoir son œuf à la coque.
Quinze ans plus tard, je suis toujours aussi choqué par cette histoire.
Bravo !
Est-ce vraiment cela, qu’on réserve à ceux qui attendent la mort ? L’ennui, le désarroi. La privation du dernier souhait qu’on accordait autrefois à un…condamné à mort !
Certains, heureusement, pensent différemment.
Au centre Marc Jacquet de Melun, on diffuse des huiles essentielles (ravintsara, lavande, ylang-ylang) dans le simple but de faire ressentir un plaisir olfactif aux malades.
Au CHU de Clermont-Ferrand, on a ouvert un « bar à vin », au service de soins palliatifs. « On a le droit de se faire plaisir et de faire plaisir, même en fin de vie ! » explique le Dr Virginie Guastella, chef de service. Et l’hôpital précise que “l’accès aux grands crus est à l’étude”. Bravo !
Ailleurs, comme à la maison Jeanne Garnier, à Paris, des bénévoles accompagnent les mourants dans leurs derniers instants. Ils leur parlent, leur rendent des petits services, souvent se contentent d’une simple présence silencieuse.
Moments de vérité, d’extase, de tristesse, de désespoir, moments ordinaires aussi. En découvrant les histoires de ceux qui arrivent à la toute fin, on se demande vraiment au nom de quoi on devrait leur rendre la vie plus triste, plus terne ? En leur refusant un œuf à la coque, par exemple…
Et si on faisait plutôt le contraire ?
En accompagnant la vie jusqu’au bout…Et même après.
Sa mort a été un moment « magnifique »
Car pour finir cette lettre, je voudrais vous raconter l’étonnante histoire de Wendy et Russell Davison, un couple d’Irlandais.
Wendy était atteinte d’un cancer du col de l’utérus, qu’elle a soigné du mieux qu’elle a pu pendant des années.
Avec l’aide et l’amour de son mari, Russel, elle a pu longtemps déjouer les pronostics des médecins. On lui donnait six mois maximum, elle vivrait trois ans de plus, ferait le tour d’Europe en Caravane, jusqu’à ce que la maladie soit vraiment trop forte.
Alors, le couple est entré dans un étonnant processus d’acceptation, comme le raconte Russel :
« Malgré la douleur immense, Wendy ne s’est jamais apitoyée, jamais elle n’a crié à l’injustice. Chaque jour, chaque instant de vie, elle l’acceptait avec gratitude. »1
La mort était là, juste en face d’eux, mais ils n’ont pas tourné le regard.
« Avec Wendy, nous en parlions souvent, de la mort. Et j’étais déterminé à ce que ma femme meure ici, chez nous, à côté de moi, de nos enfants. Je voulais qu’elle meure bien ».
Pas dans un hôpital sinistre où à peine le patient décédé, sa chambre est lavée, balayée, évacuée, prête à accueillir le suivant.
« Wendy est morte le 21 avril dernier, en paix. Ensuite j’ai lavé son corps, je l’ai habillée et installée dans son cercueil ».
« Elle était là dans notre chambre, et j’ai dormi avec elle dans la même pièce pendant six jours. Nos amis sont venus la voir, lui parler, parler d’elle.
Sa mort a été un moment magnifique ».
Un moment « magnifique ».
Aujourd’hui le mot choquerait presque.
Et pourtant il n’y a pas si longtemps, la mort faisait partie de la vie : elle s’affichait dans de grandes processions, elle entrait dans les maisons où l’on montrait son deuil, où l’on célébrait la mémoire du défunt en sa présence.
Le dimanche à la messe, on écoutait même le curé qui évoquait l’au-delà, et cela donnait une excellente raison de vivre vraiment jusqu’au dernier souffle.
Ma question est simple, à la fin : y avons-nous vraiment gagné, à faire comme si la mort n’existait pas.
A faire semblant de croire qu’elle n’avait pas la clé de chez nous ?
Et qu’elle entrait quand elle le voulait …
Dites-moi ce que vous en pensez en commentaire, je crois que c’est un sujet qu’une vie entière ne suffirait pas à épuiser…
Santé & Joyeuses Pâques !
Gabriel Combris
c’est tellement juste et poignant,merci pour ce “rappel”a la Vie à la joie
Bonjour 👋 j’ai accompagné mon mari pendant tousses soins palliatifs pendant quatre ans. Nous avons vécu ensemble les pires moments et des moments très beaux. Je voulais l’accompagner jusqu’au bout. Hélas, il a été hospitalisé pendant le premier confinement et je n’ai pas pu le voir pendant trois semaines. Il est mort seul. Il n’est pas mort du covid mais de la solitude car il combattait à mes côtés et là plus rien. Seul face à la mort dont il avait très peur. Je ne sais pas ce qu’il a ressenti et j’imagine sa détresse. Évidemment le corps médical n’a pas voulu qu’il rentre à la maison alors qu’il n’avait pas le covid. J’en veux toujours à l’état et au corps médical qui nous ont volé nos derniers instants ensemble et qui l’ont torturé. Car oui c’était une torture. Une honte et ça me dégoûte. Merci de m’avoir permis de m’exprimer. J’ai encore très mal
comme je vous comprends, courage
Très triste de lire la fin de vie de votre mari.
La période du Covid a été une période désastreuse pour tous les malades qui se sont retrouvés enfermés comme des prisonniers et qui ont baissé les bras devant une lutte perdue d’avance.
La mort fait partie de la vie et personne n’a le droit de nous voler ce moment ultime de notre vie, surtout quand nous pouvons encore exprimer nous-mêmes notre volonté.
Dès lors que la mort tarde à venir, c’est à nous de décider si nous lui laissons le temps d’arriver ou si nous voulons lui couper l’herbe sous le pied.
En France, les politiques nous refusent ce droit mais pendant la période du Covid, et pendant un laps de temps défini, des injections de Rivotryl ont été prescrites pour abréger la fin de vie des malades. Est-ce qu’à ce moment-là, c’étaient tous les malades qui avaient décidé de ces injections ? Je n’en suis pas sûr….
Je ne suis d’accord pour la mort que dans la mesure où j’ai pu vivre comme je l’entendais avant !
bonjour, ce que vous dites est tellement vrai, les hôpitaux pour y mourir c’est assez inhumain même si le personnel médical fait son maximum, pour que l’on s’y sente bien (pas partout ,malheureusement ) et ne parlons pas des maisons de retraites, autrefois on mourrait chez soi avec les visites de la famille ,des amis et des voisins, et après la mort ils étaient tous là autour du lit pour rendre hommage à la personne.
mon père parti trop jeune ( 46 ans) d’un cancer du poumon, à voulu mourir à la maison, mais un “ami ” médecin l’en a dissuadé, et mes parents ont cédé alors que au départ ce n’était pas son souhait, et il est parti seul dans une chambre d’hôpital sinistre , ma mère ayant été prévenu trop tard de sa fin proche, trop triste (j’avais 19 ans à l’époque)
Bonjour.
Je me permets de vous envoyer ce même message,parce que je viens de voir cette merveilleuse lettre que vous avez écrite.
Je suis tellement D’accord.D’accord avec vous pour que les personnes méritent Une Très Belle Fin De Vie!!.
c’est Vraiment Encore Scandaleux de voir des Personnes qui n’ont pas ce QU’ELLE DESIRENT le plus au monde!!..
La Pauvre Wendy qui est morte!!..
Mais,j’ai vu que elle a pu être avec Les Personnes qu’elle aiment le plus au monde!!..
Je trouve Vraiment Cela Absolument Merveilleux!!
Surtout Ne Baissez Jamais Les Bras,et Continuez Toujours D’écouter Votre Cœur
Vous êtes Vraiment Extraordinaire vous savez.
On a,et on aura Toujours Besoins de Personnes comme Vous!!
A très bientôt
Sébastien
J’aime votre message , OUI le départ c’est pour moi ” RENTRER A LA MAISON ” je suis venue faire une expérience , elle a eu ses grandes
joies et ses épreuves douloureuses , mais je sais que je suis une “étincelle de SON AMOUR” je suis venue pour m’emplir de l’Amour divin et pour le rayonner autour de moi , j’ai 87 ans , mais j’attends qu’IL m’appelle quand ma mission de Vie sera terminée . La paix du coeur est le cadeau qu’IL me donne en attendant ce grand passage à une autre dimension de vie .
Oui, je pense à ma fin de vie ! Je pense surtout à mon épouse et je vérifie surtout qu’elle a droit de bénéficier de ma pension. Le plus dur, ce n’est pas le fait que c’est bientôt que je quitterais cette terre mais surtout que mon épouse et mes enfants puissent bénéficier d’une aide légale financière.
Je sais que dire après un texte aussi touchant de vérité et d’humanité.
La vie c’est aussi la mort, pourquoi ne pas la vire avec la même cuiriosité pour ces moments ou tout est nouveautés !
Moment ou chacun doit avoir la maitrise de soit et le respect de l’autre, sans se plaidre de son sort.
Bonjour,
Vous avez entièrement raison..j’ai 81 ans , une vie bien remplie, la fin approche et je la veux chez moi, entourée des miens, dans la maison où j’ai vécu 60 ans. J’ai perdu un de mes enfants d’un cancer à 54 ans, il n’a pas voulu mourir à l’hôpital, il a exigé de rentrer chez lui et il est mort paisiblement , entouré de sa femme, ses enfants, sa maman, pas dans un hopital anonyme mais ne dénigrons pas les hopitaux et surtout les infirmières pour lesquelles je suis pleine d’admiration, qui font tout leur possible pour adoucir ce moment, avec une gentillesse sans limite, pour la plupart.
Cordialement
Brigitte
Je suis très touchée que vous ayez l’audace ! de parler de l’approche de la mort.
Effectivement, de nos jours on est mal préparé.
Je fais la différence entre le trèpas qui est le moment de la bascule dans une autre dimension et la mourance – sujet très bien développé sur le site https://www.bellerive.ch/la-mourance : “La mort : un état ou un processus de transformation et de croissance ?”
Il est aussi important de mentionner la situation de quelqu’un qui semble prêt pour le trépas mais qui ne lâche pas prise. A ce moment-là, il vaut la peine de découvrir (= enlever la couverture) de ce qui le retient. Le facteur concerné s’avère très différent pour chacun et la mort survenant alors donne la preuve que l’on a touché la cause du blocage.
Certes, en toute paix, penser à la mort, celle-ci viendra me chercher et cela sera mon dernier souffle sur terre en espérant que mon épouse, ma famille et mes enfants puissent faire le deuil en toute sérénité et continuer à poursuivre leur chemin de vie.
J’ai presque 88 alors mourir quand ???? j’i pence souvent un carton metre dans le four et le cendre diffuser dans ma domaine FINI
ALEX
bravo sur ce beau texte en ce jour de résurrection du Christ
qui ne souterais pas mourir humainement, tous ont peur des derniers jours a l hôpital, sans être entoures des gens que l on aime de son environnement rassurant, et chaleureux.
agissons tous pour que cela se passe ainsi dans l amour des siens et dans sa maison.
C’est une réalité qui fait peur et très choquante aussi. C’est tout simplement un abandon de l’être aimé qu’on place dans une chambre mortuaire avant le grand départ, comme un sac poubelle qu’on dépose au bord de la route sans arrière pensée, sans se souvenir du vécu de cette belle personne et de tout ce qu’on a vécu ensemble. Passer ses derniers moments avec un être cher dans son lieu de vie, c’est lui apporter de la sérénité, un dernier moment d’amour ensemble.
Le grand âge apporte son lot de maladies ,donc de douleurs qui vous font parfois espérer une fin rapide ,que vous soyez chez vous, ou en soins à l’hôpital.
Excellent et bravo alors que pour une fois il ne s’agit pas de faire la promotion d’une vente ou d’un produit
Bonjour, je vais bientôt avoir 82 ans, et je pense à la mort depuis déjà longtemps. Elle ne me fait pas peur, c’est juste un état différent, une autre énergie et je me dema, car il paraît quende depuis longtemps dans quel état serai-je, une pensée, dirigée ou non, un non-jugement sûrement, un flottement de réflexions , oui mais à propos de… de la vie passée, des humains qui restent, qui doivent continuer à avancer jusqu’à cet état de non-état. Je ne sais et, il est vrai, je me pose 1000 questions. Il y aura bientôt 2 ans, ma soeur est morte sans que je le sache, dans l’unité des soins palliatifs, elle qui détestait la solitude, on ne m’a pas appelée alors que j’avais rempli tous les papiers pour être à ses côtés. cet instant que je ne pourrai revivre me poursuit et me dérange bien plus qu’il le faudrait. j’y pense souvent, revis ce moment que je n’ai pas vécu, auprès d’elle, à lui tenir la main, alors que sa nuit était, paraît-il “agitée”. Pour moi ce sera différent, tout d’abord je serai, comme je l’ai été dans ma vie incarnée, avide de savoir, savoir ce qu’il y a après….pur esprit, réincarnée, revivant ma vie ou une autre et dans quel monde, dans quel endroit, dans quel siècle, bref : je saurai enfin. Mes derniers instants sur terre, je serai seule, comme j’ai décidé de faire ma vie et cela sans regrets, ma vie seule mais très entourée d’amis, amies d’amants dont certains ont été plus importants…. Retrouverais-je ceux que j’ai connus, famille, amis…. rien de moins sûr. maintenant j’espère avoir le temps d’ici-là de m’occuper de ma spiritualité, comme j’en ai envie, mais ne trouve pas ce temps que je recherche pourtant, aurai-je ce temps dans mon éternité, qui ne sera peut-être pas, mais je saurai enfin !
Tout ce que vous avez dit est vrai. J’ai 80 ans et je pense déjà à mon dernier voyage. J’espère que d’ici là, on aura trouvé une solution pour partir dans la dignité. Il est exact que souvent, on repense à des moments que l’on a vécus, on s’accroche aux dernières personnes qui ont partagé notre vie et qui en sont encore des témoins. Petit à petit le clan se réduit. Je vous souhaite de joyeuses Pâques 2025 et espère en avoir encore quelques-unes.
Merci pour cette lettre remplie d’humanité.
J’ai 83 ans, plutôt active. Je suis hygiéniste-naturopathe, et j’essaie de continuer à être, le plus longtemps possible, active et autonome.
La vieillesse n’est pas toujours facile à vivre, soit:
“vieillir n’est pas plaisant, certes, mais “c’est encore le seul moyen qu’on ait trouvé pour vivre longtemps.”
C’est horrible d’être toujours vivant, et être déjà considéré comme n’ayant plus droit d’avoir des plaisirs. Pourquoi refuser de derniers petits plaisirs aux personnes en fin de vie? C’est trop injuste…
Très beau message, celui qui a refusé les derniers plaisirs à une personne mourante doit s’attendre à subir la même chose.
Grand merci pour ce magnifique plaidoyer en faveur d’une société moins égocentriste et plus humaine!
tout cela est vrai mais même avec l’envie de vivre je vais avoir 90 ans dans 2 mois et d’une seul coup, je me surprend à avoir peur de ce départ et je n’ose y croire……
J’ai l’impression que je ne suis fatiguée que comme j’avais eu un petit rhume, une petite gripette et après réflexion je me rends compte que ce n’est pas cela, c’est une grande fatigue qui annonce peut-être un départ ???
Mais qui le sait ????
Il vaut mieux ne pas le savoir mais c’est un fait et j’y pense bcp plus souvent qu’il y a peu de temps!!!!!
???????????????
Bonjour,
Vous avez raison.
la mise de côté de la mort la rend méconnaissable avec la peur au détriment de la vie et ses moments de joie.
c est la fin de vie dont on rêverai surtout quand on soufre et que dire des médecins inaccessible et d être obligée de rester chez soi avec peu de visites..pourtant j ai commencé à travailler à 15 ans élevé seule mon fils fait 60 heures semaine ….pas assez de places dans les établissements et de toute façon hors de prix ….j ai meme fait du bénévolat après de personnes en difficultés
triste monde aujourd hui
me reste ma tête et tous les souvenirs des anciens …des vies difficiles..mais combien enrichissantes et solidaires…
meme la fin de vie n est pas accessible à tous
cordialement
BJ, La perte de la vie aujourd’hui est horrible, Papa 96 ans ne voulait plus vivre , plus de motivation car son heure est venue, il a atterrit 2 fois en urgence et a été ramené le jour même à la maison. La troisième fois en urgence , ramené le matin, j’y suis allée et eu un contact avec une infirmière pour leur dire pas d’acharnement. je suis rentrée sans voir mon Père ( ce que je regrette profondément) , un coup de fil nous a annoncé son décès. Je suis persuadée qu’il est mort tout seul , sans accompagnement, sans présence ,… et ça j’en souffre énormément. il devrait y avoir plus de valeurs humaine lorsqu’on arrive à ce stade…
bonsoir,
très beau sujet, mais malheureusement très vite oublié, très vite occulté, non la peur de la mort dérange de par notre ignorance alors on préfère ne pas la voir, vite on passe à autre chose, comme c’est triste, alors que dans certains pays comme l’inde, elle est vénérée et divinisee, on célèbre les morts pendant plusieurs jours dans certains pays, et l’Inde est en est un bel exemple. Comme c’est beau d’être avec ceux qu’on aime au moment de mourir!
Merci d’avoir parlé de la mort, il faut que ça change.
j’aimerais pouvoir garder ce texte, que vous m’avez envoyé par email, car il est tres beau,
pourriez-vous me l’envoyer à mon adresse personnelle :
nadege.touille@gmail.com
Merci d’avance
Si tu es de monde avec une date de naissance
Il en sera de même pour la mort avec sa date de fin de Vie !
En attendant n’oublie jamais la Vie dans le présent c’est ce qui t’appartient !
Jouis de la Vie pendant qu’il est temps
bonsoir,
je voulais apporter une autre dimension de la mort,
car la plupart du temps en occident nous ne voyons que la mort du corps physique et nous ne prenons pas en compte le voyage de l’ame.
Ma vision est que nous sommes une âme en chemin de vie en vie, et que nous laissons notre corps physique à la terre, mais que notre âme retourne de la où elle est venue, le grand univers, certains l’appellent DIEU tout simplement! où AMOUR! car D I EU est Amour
Très beau et impressionnant récit. J’ai perdu ma femme le 23 juillet dernier. Nous avions le projet de mourir ensemble mais sa maladie a été plus rapide que la mienne.(démence vasculaire. ) elle est morte dans mes bras, dans notre lit, dans notre maison, et je dors encore à la place où elle était à sa mort, je lui ai permis d’échapper à l’hôpital ou à toutes établissement médico-social.
Merci Monsieur pour cette réflexion très humaine !
Oui, la mort fait partie de la vie, c’est ainsi, et faire semblant de l’ignorer ne fait que nous plonger dans l’angoisse, dans une « comédie de vie » , finalement vécue de travers pour tâcher d’exorciser cette angoisse latente.
La mort est une séparation douloureuse : on peut l’envisager comme définitive.. ou pas, et creuser la question de l’au-delà, inhérente à toutes les civilisations depuis la nuit des temps.
Il faut célébrer la vie et respecter la mort, quand elle arrive, et en deçà, l’envisager, la « préparer » et bichonner ceux que nous allons perdre, qu’il s’agisse de malades jeunes ou de personnes âgées : par expérience, c’est cela et cela seul qui permet de faire peu à peu son deuil son deuil dans la Paix du cœur, qui ne dispense pas de la peine ressentie.
Se débarrasser du « problème de la mort » en détournant les yeux, en l’anticipant sous couvert de fausse compassion généra des flots d’angoisses supplémentaires soyez en certains !
Merci encore Hélène
Bonsoir,
Cela fait longtemps que je lutte pour qu’on ait accès au droit de mourir dans la dignité et d’être aidé quand nous avons décidé que c’était le moment et surtout pas le droit qu’on me tue quand on l’aura décidé pour moi.
je crois que la mort s’invite quand elle le décidée divin installé en nous ne nous laisse guère le choix.
je pense que c’est entièrement lié à notre besoin de connaitre ou de savoir. Et lorsque nous avons acquis l’expérience ou les expériences souhaitées , le divin nous rappelle que nous avons à faire encore beaucoup de choses que nous ignorons en tant qu’humain.
Tout à fait d’accord.
On ne peut pas mieux le décrire!
Bonjour Monsieur Combris,
Je viens de lire attentivement votre message. Je le trouve plein d’empathie pour ceux qui sont gravement malades et qui, pour certains, arrivent à la fin du dernier chapitre de leur vie. Votre récit respire la bonté et je vous en remercie.
Il se trouve que moi aussi, je suis confrontée à la mort comme tout un chacun d’entre-nous évidemment, mais bien plus encore parce que le pur hasard a voulu que je sois amenée à accompagner, en Belgique et en Suisse, des malades gravement atteints pour qui la vie est devenue un enfer sur cette terre.
Je ne les juge jamais, je ne les dissuade jamais non plus de vouloir s’exiler pour aller mieux mourir dans un autre pays qui leur octroiera le droit de décider du moment qu’ils jugeront le plus opportun pour tourner la clé qui “LA” laissera entrer.
Quand ils prennent contact avec moi, ils ont déjà fait ce cheminement de réflexion bien avant et ont apprivoisé leur mort. Ils sont sereins et très reconnaissants aux médecins belges ou aux associations suisses qui vont les aider à passer de l’autre côté du miroir en douceur et en quelques minutes seulement.
La meilleure façon de quitter ce monde est celle que l’on peut choisir soi-même quand la maladie n’entraîne plus que des souffrances physiques qui entraînent à leur tour des souffrances morales ou psychiques.
Les malades belges peuvent mourir chez eux, dans leur lit, entourés de leurs proches à qui ils ont pu dire tout ce qu’ils avaient à leur dire avant de les quitter. Le processus d’acceptation est arrivé bien en amont pour tout le monde.
La mort ne les surprendra pas puisqu’ils vont eux-mêmes au-devant d’elle.
Le décès qui survient par euthanasie, et je n’ai pas peur d’employer ce mot qui veut dire “bonne mort, mort douce” (étymologiquement parlant) est une belle mort, je n’irai pas jusqu’à dire qu’elle est magnifique parce que je n’arrive pas à appliquer ce mot à cette situation qui implique une séparation, mais en tout cas, elle est apaisée pour celui qui est dans le lit et elle apaise aussi le deuil de ceux qui sont autour du lit. et je suis d’accord avec lui.
Après, je conçois que certains croyants, au nom de leur foi, refuse l’anticipation de leur mort et je respecte totalement leur décision car elle leur appartient, mais je ne veux pas que leurs croyances empiètent sur les miennes.
Pour moi, le maître mot est “LE CHOIX” et je n’accepte pas l’idée que quelqu’un d’autre que moi, le fasse à ma place si “ELLE” tardait trop à arriver.
J’ai tout mon sens du discernement, autant que celui qui m’imposerait son choix. Je refuse qu’on me vole ma liberté de choisir et qu’on bafoue mes droits de citoyenne.
Comme me l’a dit un malade un jour : “Ma vie m’appartient, ce n’est pas aux autres de décider à ma place, ce sont des voleurs de liberté”.
Bonjour, bien sûr cette histoire sur cette vieille dame Irlandaise est magnifique et chacun de nous devrait avoir la possibilité de mourir dans de telles conditions. Mais hélas, ce n’est pas toujours le cas et nombreux sont nos aînés à finir leur vie en affrontant seuls la terrible camarde. Pourtant il est tellement important de partir dans la dignité, en essayant d’abréger la peur et la souffrance autant que possible, avec une présence compatissante à ses côtés – qu’elle soit religieuse ou non. Car qu’on le veuille ou non, nous avons tous peur de la grande faucheuse et de la façon dont elle viendra nous prendre – toujours sans crier gare et au moment où l’on s’y attend le moins. Seuls, peut-être, ceux qui ont des croyances spirituelles s’en sortiront un peu mieux – mais ce que nous redoutons sans doute le plus, est de souffrir le martyre. C’est pourquoi tout devrait être fait pour que la personne qui est sur le point de quitter notre monde, voit ses dernières volontés respectées (quelle honte, cette histoire d’œuf à la coque – j’espère que le cuisinier le regrettera amèrement) tout en étant entourée de bienveillance et qu’on lui évite le plus possible de partir dans la douleur. Cela nous rendrait plus humains… Cordialement, Brigitte MARTIN
La mort comme la naissance est devenue dans notre monde occidental un BUSINESS tout simplement.
Pourquoi sacrifier des fleurs, cela me désole toujours. Celui/celle changeant de vêtement, n’en a ni conscience ni besoin. C’est simplement quelque part se satisfaire soi-même. L’Ego toujours.
La mort est le terme du TEMPS qui est accordé à la FORME qui n’est pas seulement celle des animaux dits “humains”. Cela aussi IL NE FAUT PAS L’OUBLIER …. de son VIVANT …
Il n’y a pas de VIE sans l’autre face LA MORT soit le PASSAGE A UNE AUTRE FORME n’étant pas forcément celle s’effaçant.
Et par voie de conséquence il n’y a pas de MORT sans la VIE hormis la fin du cycle “vie/mort”.
Bonjour,
je suis infirmière en service de soins palliatifs à l’hôpital au Québec.
Ici, l’aide médicale à mourir (AMM) est légale et démocratisée.
les familles nombreuses se réunissent, avec du champagne et des petits fours.
Le petit fils joue un air de guitare et tous chantent à l’unisson.
Les cadres photos passent de main en main, les bons souvenirs remémorés.
c’est très beau et émouvant.
J’aime ces moments forts.
merci pour votre lettre.
Elodie
Bonjour,
Je vous invite à lire entre autre la réponse d’un homme qui pouvait dire que pour lui “mourir était un gain !”
Quand vous possédez cette clef, vous n’avez plus besoin d’autres clefs qui toutes sont cassée, la porte est grande ouverte et le secret dévoilé.
Prenez donc une Bible et lisez dans l’épître aux Philippiens, vous trouverez le secret de cet homme qui se nomme Paul, secret accessible à tous aujourd’hui encore, pourvu que le coeur soit ouvert et réceptif à ce que dit “Celui qui tiens les clefs de la mort et du hades”
Je partage tout à fait ce que vous avez écrit. Mais je rajouterais un autre aspect de la fin de vie : la souffrance. La fin de vie devrait pouvoir l’éviter par l’euthanasie chez soi, si la personne le souhaite.
Il y a pas si longtemps de ça je ne pensais jamais à la mort comme de penser à la retraite . Et pourtant voilà maintenant dix ans que je bénéficie d’une retraite mais en me consacrant à ce qui correspond à mes désirs et mon épanouissement : l’ animation de séances de Yoga du rire . Cependant depuis quelques temps je pense à la mort et je remercie l’univers avec DIEU de m’accorder une bonne santé et de me permettre de continuer mon parcours avec en tête de réaliser de nouveaux projets . Je me prépare à ce moment où je passerai dans l’au-delà comme si j’apprivoisai ce passage .
Bravo Russel. Wendy a eu une mort magnifique, c’est merveilleux.
Je pense que la mort existe et qu’il faut en être conscient et arriver à en parler.
Merci
ce sont des attitudes pleins d’humanité ce devrait être normal ….
Ce sont des attitudes pleines d’humanité ce devrait être normal et non pas exceptionnel
Merci 🙏merci🙏 merci🙏 Gabriel pour ce thème merveilleusement traité par vos soins.👌👍
Que de part d’humanité vous faites preuve mais ça pas besoin de vous le rappeler 😊
Votre abnégation est tout à votre honneur 👏.
Vous avez également lutté contre vents et marées pour donner à la médecine sa part d’humanité, et de noblesse toujours fidèle au Sermon d’Hypocrate.Alors redonnons à César ce qui est à à César !😀
Tout d’abord je m’excuse de réagir si tardivement non pas parce que vos courriels me laissé indifférente, bien au contraire, parce que justement je les gardais sous le coude pour pouvoir les lire à tête reposée.
Vous avez fait preuve de beaucoup d’humilité et vous êtes resté vous aussi un informateur et homme se soins fidèle à la charte du bon comportement auprès des malades ou pa
s d’@illeurs.
Tout comme je pense à votre ami aussi Dr Xavier Bazin vous avez sû enfoncer des portes celles qui se fermaient devant des patient(e)s en désarroi.
Pendant de nombreuses années notamment depuis la soi disant pandémie qui n’était qu’une mascarade et une arnaque qui a plus amusé la galerie des sombres…mais pas pour bien longtemps !😀.
Après avoir marché sur la tête 🙃 pendant des années. Nous voilà tous rendu(e)s aux révélations en matière de santé qui une fois de plus ne nous a pas sauté aux yeux car tout ceci nous l’avions déjà compris dès les 1ers jours de cette fausse pandémie (définition même modifiée dans le dictionnaire) pour la rendre plus crédible !😀! Maud nous ne l’oublie rond pas cette fois-ci !😏😉
Et j’imagine quand on connaît votre histoire (j’espère que je ne vous confond pas avec Dr Xavier Bazin, je trouve que vous vous ressemblez beaucoup, d’@illeurs je me surprends très souvent à vous confondre!😀). Milles excuses 😭🙏😒.
Vous avez fait parti des derniers des mohicans ! 🤪si je puis dire. Mais la tâche va être nettement plus grande pour vous, les soignants et tout le corps médical et très difficile fort heureusement avec l’@ide des bedmeds ! 😊.
je crois nombreuses d’entre nous souhaiterions contribuer à cette tâche qui ramène toute la fierté de soigner et d’accompagner les malades ne fussent que jusqu’à leur dernier demeure c’est-à-dire dure chez si c’était toujours possible mais toujours dans la dignité et la compassion autant pour les malades décédé(e)s que pour les familles.
Tout le monde devra et sera impliqué dans cette manière de vivre car nous avons tous soufferts sans exception autant dans nos familles, que proches ami(e)s, neveux, nièces etc…
Oui nous étions en guerre comme l’avait annoncé “notre cher président” qui n’en avait que le nom et aucune légitimité pourtant…mais non seulement contre notre bien Aimée La Russie (c’est bien cela le paradoxe) mais surtout contre NOUS le PEUPLE.
Et cela quasiment dans tous les Pays sauf rares exceptions, mais surtout en Europe (UE)….je ne vais pas épiloguer 100 ans, trop long à narrer ici et puis j’@i conscience que le contexte ne s’y prête pas et que ça reste hors sujet. Mais j’@vais ce besoin de le souligner et je sais que vous êtes suffisamment ouvert d’Esprit pour me comprendre 😉😁😅.
Par conséquent et pour terminer (je me recentre 😅). Je suis à 1000% avec vos pensées et votre façon de voir et d’envisager les chose, je parle tout particulièrement, au niveau de la santé et bien sûr de la mal à dire !!
JE PRÔNE comme vous UN ACCOMPAGNEMENT digne de ce nom des malades et des familles jusqu’au bout avec toute l’ETHIQUE qu’il se doit et se devra pour tout être humain et être vivant prêt à passer de l’@utre côté dans la plus grande douceur. Moi même j’@urai quelques idées de part ma formation initiale !😉.
Ça été pour moi un GRAND HONNEUR d’@voir pû m’exprimer dans votre journal au niveau des commentaires.
J’@i fais ma part de colibri dans l’espoir que toutes parts de colibris réunies donne naissance à ce nouveau monde dont nous rêvons tous !😊😀.
Mais il est là ce Nouveau Monde !😀. D’@près le calendrier Julien, nous avons commencé l’@nnée. 2025 le 1ère avril 2025 et non pas le 1/01/2025 !😁
Ah ça voilà quelque changement qui va encore perturber les esprits fragiles et même ceux qui ne le sont pas !!😊😅
RDV de l’Autre Côté Cher Gabriel Combris votre travail à venir reste immense mais nous vous soutiendrons ! Merci à vous et à ceux qui vous accompagne dans la diffusion de votre revue..😉
Bien à vous et désolée d’avoir été aussi longue. C’est ce qu’on appelle saisir une opportunité et vous avez été celui là ?😉
Prenez bien soin de vous car les requins rôdent encore !😀😅
Belle et Bonne journées Gabriel (TLM vous regarde vous êtes filmé !😉😀)
Yolanda
une fidèle lectrice
je suis désolée je viens de m’apercevoir la quantité de fautes que j’ai pû laisser passer.
je vous autorise Gabriel à les corriger car je n’ai pas l’énergie suffisante pour y revenir.
je vous fait confiance et je sais que vous n’êtes pas capable de trahir comme d’autres ont pû le faire en ces temps troublés.
Je vous embrasse.
Amitiés Yolande 🙏💜✨🌟💫🌟✨💧🐬💦🌊
(mais Yolanda est mon vrai prénom de naissance!😀)