Chers amis !

Vous avez peut-être suivi dans les médias l’annonce en fanfare des résultats obtenus par le Glenzocimab contre les AVC :

Dans une étude sur 160 patients européens, ce médicament a en effet montré une réduction de plus de 50 % du risque de mortalité !

Évidemment, il ne s’agit pas de décourager ces résultats prometteurs, mais le concerto de louanges entendues alors que ce médicament est encore en phase de test devrait inciter à une certaine prudence, notamment par rapport à d’éventuels effets secondaires dont on ne nous dit pour l’instant pas grand-chose.

Car comme le disait Groucho Marx, « en médecine, la mode change aussi souvent qu’en haute couture : le médicament miracle d’aujourd’hui sera bien souvent le poison mortel de demain ».

En attendant d’être sûr que ce médicament offre un profil bénéfice /risque positif, je vous propose de faire un tour du côté d’une solution naturelle qui a fait la preuve de son efficacité ET de son innocuité dans le traitement des maladies cardiovasculaires : la respiration… lente.

Éloge de la lenteur

Ralentir la cadence pour se soigner, voilà une perspective intéressante !

Dans une étude chinoise de 2017 sur une soixantaine de personnes souffrant d’hypertension artérielle, des chercheurs ont comparé l’impact sur le tensiomètre d’une « respiration classique » (16 respirations par minute) avec celui d’une « respiration lente » (8 respirations par minute).

Leur conclusion : « La respiration lente, comparée à un rythme de 16 respirations par minutes, a diminué significativement la fréquence cardiaque et la pression artérielle. »

Avec de pareils résultats, il serait judicieux qu’à l’avenir les médecin français recommandent plus activement la respiration lente aux patients sujets aux accidents cardio-vasculaires, puisque la HAS elle-même estime qu’il s’agit du premier facteur de risques d’AVC, devant le tabagisme et les antécédents familiaux.

Essayez maintenant, vous allez voir qu’il n’y a pas plus facile à faire !

À plus forte raison qu’il s’agit d’une technique vraiment simplissime à mettre en place.

Elle tient entièrement dans ces trois chiffres faciles à mémoriser :

3 : comme le nombre de séances à pratiquer par jour

6 : comme le nombre de respirations à réaliser par minute

5 : comme le nombre de minutes que dure une séance

Il suffit de vous installer dans un endroit confortable et paisible, puis d’inspirer et d’expirer pendant cinq secondes six fois par minute.

L’idéal est de pratiquer une séance le matin au réveil, une autre à midi après le repas et la dernière dans la soirée, dans la mesure où les effets d’une séance durent approximativement 6 heures.

La pratique régulière de l’exercice va permettre de synchroniser le rythme cardiaque et le rythme respiratoire et ainsi de générer un ralentissement du pouls, une régularisation des battements cardiaques ainsi qu’un abaissement de la pression artérielle, aussi bien systolique que diastolique.

Effets impressionnants sur le cerveau

Et ce n’est pas tout.

En plus de réguler votre tension artérielle, la pratique régulière de la respiration lente permettrait de prévenir aussi le développement progressif de la maladie d’Alzheimer !!

À l’Université de Caroline du sud, des chercheurs ont examiné les effets de la respiration lente sur le cerveau de 108 volontaires.

La moitié des participants devait simplement écouter de la musique relaxante en tâchant de maintenir un rythme cardiaque régulier, tandis que l’autre moitié s’est adonnée à des exercices de respiration dont le rythme personnalisé leur était dicté par un ordinateur.

Des échantillons de sang de chaque participant ont été prélevés au début de l’expérience et au terme des quatre semaines de test.

Lors de ces analyses sanguines, les chercheurs se sont particulièrement intéressés à deux peptides – l’amyloïde bêta 40 et 42 – dont le rôle dans le développement de la maladie d’Alzheimer est régulièrement souligné.

Si ces deux protéines avaient stagné – voire augmenté – chez le groupe « relaxation simple », elles avaient en revanche diminué chez ceux qui avaient pratiqué la respiration lente.  

En stimulant le système nerveux parasympathique, la respiration lente diminue l’activité cellulaire, et ainsi la production de la protéines bêta-amyloïdes.

D’autre part, la stimulation parasympathique augmente la circulation du liquide céphalo-rachidien qui participe au nettoyage du cerveau…

Tout ça, simplement en appuyant sur la « pédale de frein », c’est quand même impressionnant !!!

Alors évidemment, je ne suis pas en train de vous dire que la respiration lente peut à elle seule guérir des AVC et de la maladie d’Alzheimer.

Elle doit s’inscrire dans un changement global de mode de vie, incluant d’autres mesures hygiéno-diététiques, et alors elle contribue aussi à prévenir bon nombre d’autres troubles comme le diabète, les douleurs chroniques ou encore les troubles anxieux.

Ses seuls effets secondaires connus sont l’apaisement, la relaxation, la détente. Alors vive la lenteur, vive la respiration lente, et vive le temps qui se perd sur les petites routes secondaires de l’existence !

Santé !

Gabriel Combris.