Chers amis,
Abaisser les seuils de « normalité », en se référant à des études souvent produites par eux-mêmes…voilà la tactique lamentable des industriels du médicament pour mettre la moitié de la population adulte sous traitements et encaisser la monnaie !
Mais le pire, c’est que ça marche !
On l’a vu avec le cholestérol : entre 1970 et aujourd’hui, le seuil au-delà duquel les statines sont prescrites a été plus que divisé par deux : il est passé de 7,2 mmol/litre à environ 3 mmol !
En août dernier, c’est au sujet des valeurs de l’hypertension artérielle que l’American Heart Association (AHA) et le Collège américain de cardiologie (ACC) ont publié leurs nouvelles recommandations.1
Alors qu’en 2017 le seuil se situait à 140/90, il est désormais conseillé d’envisager un traitement médicamenteux dès que la pression artérielle atteint…130/80 mmHg…
Et certains experts militent même pour pousser la cible à 120/80 mmHg, c’est-à-dire les valeurs considérées comme « normales » actuellement !!!
Derrière la logique affichée de « prévention plus précoce », c’est bien un glissement progressif vers une médicalisation massive qui se dessine.
Mais l’hypertension n’est évidemment pas qu’une affaire de chiffres.
Une très récente étude canadienne, publiée dans Neuron2, vient rappeler que les origines de l’hypertension sont bien plus complexes.
En soumettant des rats à un régime riche en sel, les chercheurs ont observé une inflammation cérébrale entraînant une augmentation de la vasopressine, hormone qui fait grimper la pression artérielle.
Autrement dit, l’alimentation – et notamment le sel omniprésent dans nos produits transformés – ne se contente pas d’encrasser nos artères ou nos reins. Elle enflamme notre cerveau, lequel participe activement à la dérégulation de la tension tout en faisant le lit des maladies neurodégénératives.
Cette découverte est capitale : elle montre que s’attaquer à l’hypertension par les seuls médicaments est un combat qui n’est pas mené entièrement. C’est ignorer la racine même du problème, ancrée dans nos modes de vie.
D’autant plus que les nouvelles recommandations médicales reconnaissent ce que de nombreux chercheurs répètent depuis plusieurs années : les mesures hygiéno-diététiques sont capables, à elles seules, de réduire non seulement la pression artérielle mais aussi le risque de démence.
« 1981, un jeune chercheur new yorkais se découvre une hypertension artérielle »
Une étude publiée dans le revue PubMed révèle une anecdote des plus instructives.
« En 1981, un jeune chercheur new yorkais se découvre une HTA. Joggeur occasionnel, il observe sa pression et constate des valeurs normales après son jogging, soit environ 20/10 mmHg plus basses, et cela jusqu’entre quatre et dix heures post-exercice. Il décrit le concept de l’hypotension post-exercice (post-exercise hypotension, PEH), mécanisme à la base des effets bénéfiques de l’activité physique sur la tension artérielle » 3
Les chercheurs identifient deux mécanismes qui se combinent pour en expliquer les raisons.
1) L’activité physique, en stimulant le système nerveux sympathique, fait augmenter la tension artérielle pendant l’effort. Or, à l’arrêt de l’exercice, par effet de balancier, le système nerveux parasympathique prend le relai, ce qui fait descendre la tension artérielle en dessous des valeurs de base.
2) l’exercice physique permet de sécréter des opioïdes endogènes, dont les endorphines qui favorisent la détente cardiovasculaire.
Plus intéressant encore : si l’on en croit l’étude parue dans Neuron qui fait de l’inflammation cérébrale l’origine de l’hypertension artérielle, il s’avère que la course à pied agit efficacement sur cette dimension.
Elle réduirait la charge en plaques de bêta-amyloïde et de l’inflammation dans le cerveau, réduisant par voie de conséquence les risques de voir sa tension prendre l’ascenseur…et d’être atteint de maladies neurodégénératives4.
Découverte fracassante dans votre frigo
Autre aspect dont je vous ai déjà parlé, la percée récente faire par les chercheurs de la Southern Medical University5.
Ils ont découvert qu’en prenant chaque jour pendant 8 semaines l’équivalent de 500mg de quercétine, il est possible de faire baisser votre tension artérielle de façon spectaculaire :
- Jusqu’à moins 3,09 mmHg pour la pression artérielle systolique ;
- Jusqu’à moins 2,86 mmHg pour la pression artérielle diastolique ;
Jamais une « simple » molécule naturelle n’avait obtenu des résultats aussi excellents pour neutraliser l’hypertension artérielle aussi rapidement.
Vous en avez probablement bien plus que 500mg déjà dans votre réfrigérateur puisque la quecétine se trouve dans :
– les câpres (32,8 mg pour 100 gr),
– le piment rouge (50,6 mg pour 100 gr),
– les oignons rouges crus (50,6 mg pour 100 gr),
– les pommes avec leur peau (40mg pour 100 gr).
Il y en a aussi dans le raisin, le vin rouge, les baies (myrtille, framboise, groseille, etc.), les cerises, le brocoli, les agrumes, le thé vert…
Le seul défaut des approches naturelles contre l’hypertension
Que ce soit le footing ou la quercétine, les solutions naturelles ont ce défaut qu’elles ne rapportent rien à Big Pharma. Je ne vois aucune autre raison pour laquelle on ne parle jamais de ces remèdes.
Pourtant en cas d’hypertension modérée, c’est-à-dire pour 90% des personnes qui souffrent d’hypertension, vous avez intérêt à aller voir d’abord du côté des solutions naturelles.
Car c’est bien là que se font aussi d’autres découvertes prometteuses :
Comme celle de l’orthosiphon, alias « l’arbrisseau aux moustaches de chat », dont l’effet contre l’hypertension a été jugé « identique à celui de médicaments classiques ».6
L’orthosiphon agit sur la tension sans aucun effet secondaire : il aide à uriner, dilate les vaisseaux sanguins, et possède des propriétés calcium-bloqueur… 3 effets qui impactent directement la tension artérielle.
Une médecine du cas-par-cas
Bien sûr, je ne dis pas que la voie naturelle soit simple à suivre.
Elle réclame une approche fine, personnalisée, c’est une médecine du cas-par-cas :
- En cas d’hypertension liée au stress, la nervosité et l’anxiété, elle vous propsera le « bêtabloquant de la phytothérapie » qui soigne grâce à ses 3 principes actifs ;
- En cas d’hypertension de cause rénale, c’est la botte secrète de la médecine traditionnelle amérindienne qui vous intéressera, avec un remède qui protège aussi vos reins grâce à ses flavonoïdes et ses pro-anthocyanidines.
- En cas d’hypertension modérée…découvrez une substance originaire des zones arides du l’ouest du continent africain. Souvent utilisée en duo avec l’hibiscus, elle est moins cher et rivalise, elle aussi, avec les médicaments classiques.
Fascinante voie verte, subtile et audacieuse, qui nous fait voyager dans les jardins médicinaux des quatre coins du globe, pour rencontrer :
- Le chrysanthellum, une plante herbacée originaire du Pérou, qui améliore la perméabilité et la fragilité capillaire, aussi indiqué en cas de troubles métaboliques et la prévention vasculaire.
- L’armoise herbe blanche, utilisé en médecine traditionnelle au Maghreb comme antidiabétique, qui est aussi hypotenseur.
- L’hibiscus, consommé dans toutes les régions tropicales (appelé « bissa » en Afrique) qui obtient d’aussi bons résultats qu’un médicament comme le ramipril, sans effets secondaires.
On encore de merveilleuses huiles essentielles, comme l’ylang ylang, pour modérer l’hyper sympathicotonie, une caractéristique que tous les hypertendus ont en commun
Bref, l’inverse de la grosse bertha médicamenteuse qu’on veut nous faire avaler en abaissant les seuils de normalité.
On voudrait créer des malades qu’on ne s’y prendrait pas autrement !
Heureusement qu’il ya encore des médecins qui soignent différemment.
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